A propos de Aurélien Marty

Bonjour, j'aime lire, écrire, je joue de la basse parfois... Retrouvez-moi ici et là : |🌐 https://www.aurelienmarty.org/ |🐘 @aurelienmarty@mamot.fr | 🦜 twitter.com/laviecheap | ✒ https://plume.luciferi.st/~/LesPixelsSurLeToit | 📚 https://inventaire.io/inventory/Aur2l1

#P5 Tout arrêt semble impossible

des médicaments Pain Killers par Kurtis Garbutt CC-BY-SA 2.0 Source : Flickr

Entre mes nerfs, le mensonge éhonté de la peur se propage, car je dois, il est vital et nécessaire de me souvenir de demain. L’impératif brouille les certitudes, les pensées se broient et se désagrègent entre elles. Je me demande souvent – trop peut-être – si… …si je n’ai pas oublié de. Si je n’ai pas oublié de la porte Continuer la lecture#P5 Tout arrêt semble impossible

#P2 Une marche dans le gris

autoportrait_gris

Le gris, la couleur grise, l’anthracite, le béton, le ciment, les parpaings, les cailloux, la pierre, le granit, le calcaire, l’évier, le robinet, l’étain, le caniveau, les égouts, les routes, les autoroutes, les nationales, les départementales, les rues, les trottoirs, les caniveaux, les égouts, l’asphalte, le goudron, les grains de quartz qui affleurent, – Je me souviens du collège Jacques Continuer la lecture#P2 Une marche dans le gris

#P2 Brûlée

Des soldats sud-vietnamiens suivent des enfants terrifiés, dont Kim Phuc, âgée de 9 ans, qui courent et s’enfuient après le bombardement au napalm d’un lieu suspecté comme un repère Viêt-Cong, le 8 juin 1972.• Crédits : AP Photo/Nick Ut - Sipa

l’odeur du brûlé, le ciel brûlé, les villages brûlés, la jungle brûlé, l’air brûlé, une pluie brûlée s’abat du ciel, des corps brûlés qui s’échappent sur une route brûlé, des soldats au regard brûlé, clic-clac au bout moment la photo est prise, appareil argentique, réaction chimique, légère odeur de brûlé, développement sur papier brûlé, impression, les rotatives, l’ours, et les Continuer la lecture#P2 Brûlée

#P4 Pour un bonnet de bain…

dame à la plage

À l’entrée Bonjour Monsieur, vous avez votre réservation ? Non ? Il faut réserver par Internet ou appeler avant. Vous comprenez ? Vous avez appelé et ça n’a pas marché ? réessayer pendant les horaires de fermeture sinon on est trop occupé à accueillir les gens. Bon pour cette fois ci, ça passe, mais la prochaine fois, faut réserver, vous comprenez ? Votre prénom, nom, Continuer la lecture#P4 Pour un bonnet de bain…

#P4 Pour le rendez-vous de demain !

Bienvenue !

Vous avez des questions ? Des interrogations ? Des remarques ? Des propositions peut-être ? Pour l’amour du ciel ne me laissez pas seul dans votre silence.Demain, il faudra être au rendez-vous à huit heures. Si vous vous fiez aux transports en communs urbain, il y a une demie heure de trajet avant d’atteindre le terminus. Mais attention, il faut prendre en compte toutes Continuer la lecture#P4 Pour le rendez-vous de demain !

#P3 Les nuances de courge

La famille des courges

Au jardin Dans la maisonnée, le jardinier est souvent un cuisinier qui s’ignore. Choisir les graines, c’est choisir ce qu’on mangera. Courges, potimarrons, butternuts, concombres, melons, courgettes, citrouilles, potimarrons, patidou et patison, la famille est grande. L’erreur du débutant consiste à planter des courges de Nice, une variété qui produit des légumes obèses et aqueux. La culture est patiente, l’art Continuer la lecture#P3 Les nuances de courge

#P2 Les monstres chiffrés

Un magasin qui s'appelle "Internet" Crédits photos : Internet! Vern Hart

Nous ne nous rendrons jamais. Nous ferons la guerre jusqu’au bout. Nous combattrons sur terre, sur mer, dans le ciel, sur les océans, dans les tranchées, dans les villes, dans les campagnes, sur les plages ; dans le secret des laboratoires, dans celui des salles de rédaction, des télévisions, des salons feutrés. Sur les plages, sur le terrain des idées. Continuer la lecture#P2 Les monstres chiffrés

#P1 Des insomnies et des portes

L'insomnie. Le jour se lève. Nuit sans sommeil.

un disque vinyle punaisé dans sa rondelle au mur faisait office de décoration, le noir mat brillait tout le temps, la chambre était petite et sans fenêtre–le deuxième soir, sa copine est venue, ils n’ont pas tardé à faire l’amour ; ça m’a aidé à dormir, je crois–marguerite jaune pétales orange sur fond vert et marron, je crois que c’était le Continuer la lecture#P1 Des insomnies et des portes

#P1 Du dehors à l’intérieur de moi

vu depuis une tente

derrière la toile, je sentais le vent, les herbes, les arbres, les bruissement, les sifflements, les hululements, la fraîcheur de la nuit contre laquelle j’essayais de lutter, j’avais les organes plein de soleil, j’étais peuplé du dehors,–les yeux grands ouverts, je regardais le vide, je comptais le trop ; le nombre de fois où, les chemins mal embarqués, les oublis, les Continuer la lecture#P1 Du dehors à l’intérieur de moi

#P0 Nouvelle (p)eau

Humain qui transpire d'eau

Elle me manque et je la trouve, pourtant, partout où je ne l’attends pas. Le soleil creuse le béton, laboure le goudron, perce les fenêtres. Apocalypse blanche. Les rues sont désertes. On se croirait à Madrid en juillet. Au Sahara en hiver. La paix c’est l’ombre car partout la chaleur grignote l’air. Je bois la chaleur à plein poumons. Oxygène Continuer la lecture#P0 Nouvelle (p)eau