… des temps qui passent…

Fenêtre d’une chambre fenêtre qui s’ouvre sur un mur mur où plus loin et plus haut vers la droite il y a une petite fenêtre encore et souvent souvent oui souvent elle s’est demandée ce que l’on voyait depuis cette petite fenêtre un mur la rue un toit car ici c’est le dernier étage de l’immeuble et cette chambre de vacances est étrange avec ce mur à la fenêtre en face oui mais pas collé non plus à la vitre et puis ce mur qui descend descend jusqu’à l’étage en dessous et arrive à la courette car oui la fenêtre ouvre et communique avec dessous et tout ceci fait une lumière de chambre douce et étrange la lumière particulière de la chambre de vacances la chambre à la petite fenêtre en haut derrière la grande fenêtre

Plus tard lycée deuxième étage salle de cours où elle aime se mettre en bord de fenêtre plan anti urgence ennui car vue sur la cathédrale vue magique sourire rêver s’enrichir l’oeil de la flamboyance du gothique arrière train de la cathédrale de Tours chaque année observer les travaux les échafaudages qui tournent sur le chevet et rénovent le tuffeau qui n’aime pas mais pas du tout la pollution

Avant un premier étage et en face le saule pleureur qui abrite tant et tant de jeu et voilà qu’elle est mal attachée à une corde pour jouer à s’enfuir un soir dans le jardin et rejoindre le cousin corde attachée à une tige de métal toute ronde qui pousse entre deux murs devant la fenêtre de la chambre et le noeud est vraiment mal réussi et si malhabile il lui serre la taille au lieu de l’aider à descendre pourtant tout ceci est si simple dans les films et voilà que les pieds tapent tapent tapent sur les volets du salon et voilà qu’un adulte monte pour demander ce qui se passe aux enfants et la voilà qui se cache et pendouille vexée

Bien plus tard du haut de ce troisième étage elle contemple et observe le temps qui passe le temps qui transforme le temps qui change les arbres ici les saisons se racontent les arbres dansent les saisons les arbres nus l’hiver peu à peu ils se couvrent et le vert s’immisce puis se déplie jusqu’à recouvrir entièrement la place où elle aime promener son regard toujours de l’intérieur de l’appartement jamais du balcon sans trop savoir finalement pourquoi les saisons ont plus de panache vue de l’intérieur de son salon

Avant il y eut un temps avec un rideau occultant puis un rideau transparent juste comme il faut un rideau permettant de ne pas être vu mais qui laisse paraître le grillage derrière la fenêtre drôle de lieu et de fenêtre toujours fermée mais toujours ouverte à la fois drôle de lieu où la rue se dévoile tout en étant un peu cachée lieu où elle s’est sentie immensément libre de tout chanter derrière la fenêtre de tout écrire dans la vieille librairie y dormir aussi et derrière oui derrière la drôle de fenêtre si grande il y a le lit et puis pas loin la Seine et il se promène derrière la vitre quelquefois on ne sait où le dimanche un accordéoniste qui raconte Paris et son plaisir secret à elle qui écoute la mélodie

Fenêtre ouverte qui parle du temps qui continue de passer et du temps passé à apprendre à se poser vue sur une terrasse qui raconte un peu celle d’un autre temps sans pourtant lui ressembler des vides et des pleins se déguisent derrière le vert du jardin ici elle aime écrire toujours et puis chanter fenêtre ouverte sur un air doux l’été

2 commentaires à propos de “… des temps qui passent…”

  1. belle fluidité d’une fenêtre à l’autre texte peut-être encore plus fluide si suppression aussi des majuscules et du blanc entre les blocs trop meneau de fenêtre à contre-jour bref un bloc comme superposition de toutes ces fenêtres merci pour les temps qui passent

  2. Merci Cécile pour les propositions, j’ai plusieurs fois supprimé les majuscules mais à chaque paragraphe Worpress s’est senti obligé de m’en remettre. Au bout d’un moment j’ai lâché l’affaire… Je n’ai effectivement pas complètement respecté la consigne d’un unique bloc, ma foi, c’était involontaire. Ou inconscient. Je verrai si je « corrige », retravaille le texte. Là je travaille surtout à pouvoir être à l’heure sur la 8 après un mois sans quasi écrire. 🤫