#été2023 #13 | un ciel sans parole

Odette est face à la fenêtre. Elle s’accroche au col de son manteau pendant que Dinah prépare le café dans une antiquité italienne. Les mouvements sont lents et précis. De temps à autre, elle suspend ses gestes. Elle pose le réservoir de l’antique cafetière, elle remplit d’eau sur le bord de l’évier. La cuillère de café moulu reste immobile un Continuer la lecture#été2023 #13 | un ciel sans parole

#voyages #10 | ne cherchez pas la gare

C’EST COMME POUR UNE SCÉNOGRAPHIE d’opéra au premier plan le cadre en perspective : vitres, pvc et plaques d’aluminium. Derrière, une rue :  quelques arbres, des voitures, un banc. Tu y mangerais au Skorpion ?    CE SONT TROIS COULEURS CHAUDES SOUS UN CIEL NEUTRE deux primaire et une secondaire. De l’herbe a poussé en bordure du ballast. Dans l’encadrement des fenêtres le dossier Continuer la lecture#voyages #10 | ne cherchez pas la gare

carnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)

J40(chantier en cours)Chaque matin et sans avoir parlé avant Dans un espace protégé avec ou sans rideauChaque matin même si rien. Même une phraseÀ l’aube (trouve ton heure ton aube ton jour ta nuit)Mais chaque matin longtemps, avec le même outil (Mac Book air 13 pouces 2014), une feuille et un crayon Sans musique (sauf exception en boucle)Avec ce qui Continuer la lecturecarnets individuels | Nathalie Holt (un possible journal)

vers un écrire / film #03 | étreindre

Quoi tenter d’étreindre ce matin en ces heures de gel encore. Ciel pâle alors qu’en arrière du versant il y a davantage de couleur. Puis elle vient la couleur et remplit la vallée. Dans la timidité de l’hiver. Une gamme de jaune ocré mêlé de blanc et de beige rosé. Brusque irruption du soleil à dépasser le versant. Et cette Continuer la lecturevers un écrire / film #03 | étreindre

#autobiographies #10 | elle, là et le ciel

Elle ne sait pas qu’elle crie. Elle ne sait pas qu’elle voit le ciel. Elle ne sait pas que ce sont des bras qui la portent; elle n’y pense pas. Elle aime l’odeur de ces bras dont elle ne sait rien; elle aime le creux doux chaud qui maintient sa tête. Elle entend des sons. Elle ne sait pas que Continuer la lecture#autobiographies #10 | elle, là et le ciel

#P7 | Promenade intérieure

Le temps comme arrêté, il n’existe pas encore de mouvement, il est encore tôt. Le vent fait claquer les portes. Les feuilles s’agitent, prisonnières. Le sac en osier rempli de papiers journaux aux dates brouillées. Les courants d’air qui sifflent dans les oreilles. Il y a de la vaisselle qui se casse. Bourdon envahissant. Dans le cadre embrumé la promenade Continuer la lecture#P7 | Promenade intérieure

# L2 Sarcophaga Carnaria

Il peut continuer à pieds mais il y a les bandoulières de son sac à dos; elles lui cisaillent l’épaule, celle de droite surtout, usée jusqu’à la corde et rafistolée avec un bout de corde trouvée au fond du sac. Il ne sait pas que la corde qui lui permet de faire tenir la bandoulière de son sac à dos, et Continuer la lecture# L2 Sarcophaga Carnaria

Au cimetière.

On est arrivé ensemble. On ne se connait pas. On a garé la voiture. Elle descend avec difficulté de la sienne, c’est la troisième fois qu’on se retrouve là on dirait qu’elle va travailler au jardin, des gants renforcés, un panier plein on voit une plante qui dépasse elle avance d’un pas tranquille et me fais à peine un sourire Continuer la lectureAu cimetière.

Près le Kremlin Bicêtre

Le cimetière parisien d’Ivry, près le Kremlin Bicêtre le 12 février 1972. En cette saison le cimetière est aride, minéral, dépouillé par l’hiver, ceint de son haut mur de pierres, l’air y est froid et gris, comme flottant autour des visages empreints d’affliction de la famille, des proches. C’est le jour où ton ami Delorme rencontre Pierrot, le jour de Continuer la lecturePrès le Kremlin Bicêtre

L’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description

Un mardi 23 juillet, dans une rue d’un village du Sud : un jour sans mouvement. Le ciel est  limpide ;  l’immobilité règne et neutralise les éléments. Trente-cinq degrés à l’ombre, quarante-cinq au soleil. Le silence. L’Œil saisit dans son champ de vision la base d’une borne à incendie. Une base carrée encastrée, grise du béton coulé à la base de sa Continuer la lectureL’Œil et la Sentinelle – V°2 P#04 Affinité pour la description