#gestes&usages #08 | #violence

« Je vais te tuer ! »Le poids de tout un corps contre une porte entrebâillée, où résiste de l’intérieur une force équivalente.« Je vais te crever ! »Soudain, tous les voisins sur le palier.La main à plat pousse, et le genou, la cuisse, l’autre pied cherche l’ouverture à forcer, à craquer, l’autre poing cogne et cogne et cogne au niveau de la tête Continuer la lecture#gestes&usages #08 | #violence

#enfances #00 | Les volutes bleues

avec ce personnage qui voudrait écrire, encore une fois, sur cet enfant perdu au moment du réveil en pleine nuit, qui voudrait relire ce qu’il a déjà écrit, mais il ne retrouve pas le texte, et il réfléchit, et il recherche dans son esprit, dans sa machine, en tapant quelques mots-clefs, rien ne sort, et on serait là avec lui, Continuer la lecture#enfances #00 | Les volutes bleues

#40jours #07 | sous-sols cadenassés

Imagine la petite à cinq ans, le panneau bas de la porte vient d’exploser, les parents et les petits étaient tout près, un recul, puis dépêchons-nous, ils descendent tous. Elle suppose maintenant qu’ils ont bien dû descendre et passer la petite porte en bois pour remonter très vite en haut du jardin en pente dans l’établi du grand-père en plein Continuer la lecture#40jours #07 | sous-sols cadenassés

#40jours #07 | feuille-escalier

J’aime écrire sur des feuilles de fortune dont je défini les limites et les formes. Ici, feuille-escalier. Brouillon. répertoire d’idée, de souvenirs. A chaque marche, une nouvelle déambulation souterraine. Un souvenir de voyage, un rêve, le décor d’une lecture marquante … Se limiter dans un premier temps au petit espace de la marche. Tout remettre à plat, ensuite. En ne Continuer la lecture#40jours #07 | feuille-escalier

vers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

extérieur jour | au pied d’un escalier | quatre pieds de dos montent | quatre | deux dos | jour | elles | lentes | gravir les pierres | elles deux | silhouettes | on voit des pieds aux têtes | une tête couverte d’un bonnet ou bien c’est un béret  (elle ne voulait pas de béret; on ne discute Continuer la lecturevers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

autobiographies #09 | De la rue du faubourg Poissonnière à la rue d’Alésia

Elle et son frère habitaient rue du faubourg poissonnière au sixième étage; un grand appartement mansardé qui donnait sur le métro aérien. L’immeuble cernait une cour rectangulaire; trois entrées à trois escaliers. L’entrée principale pourvue d’un ascenseur se trouvait, après qu’on eut franchi la large entrée dallée, sur la gauche de la loge de la gardienne — concierge; disait-on ces Continuer la lectureautobiographies #09 | De la rue du faubourg Poissonnière à la rue d’Alésia

Le temps de l’arrivée

… cent quatorze… cent quinze.. cent seize… elle sourit, pense à Perec et se dit que, vraiment, on ne photographie pas assez les escaliers ! Elle se tient à la rampe et avance… cet escalier-ci, c’est comme la pile du pont à St-Michel, elle et lui ont quelque chose d’ancrant dont elle ne se défait pas – l’escalier, rien d’extraordinaire bien Continuer la lectureLe temps de l’arrivée

Mes aquariums du moment

PATIO C’est une fuite en contrebas des tuiles comme une plongée blonde vers un sol invisible mais l’œil arrêté à l’horizontale se fiche dans le mur happé par la niche aux fougères pleureuses ; impossible de ne pas s’élever vers le rectangle bleu où se chamaillent des oiseaux de passage, et c’est pour retomber d’étage en étage sur la ligne Continuer la lectureMes aquariums du moment