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#prisunic

Une dizaine de députés sur 400 présents dans l’hémicycle (les pauvres, sont jamais payés que 7000 euros et quelques pour faire leur job), et encore sur les dix lesquels y comprenaient quelque chose ? Du baratin obscur, des histoires de livre réversible un peu comme on retourne sa veste, l’appât du gain pour quelques gros poissons incapables de se risquer dans une exploration du numérique avec vraie offre numérique côté prix et sans DRM : après Hadopi, avant Loppsi, la Sarkozie a appâté le SNE avec 3 cacahuètes dans une loi inapplicable. Sans doute, derrière tout ça, de la cuisine pas reluisante : l’art de se plaindre (puisqu’ils le savent, que cette loi croupion est inapplicable) qui vaudra aux plus gros des éditeurs la prise en charge par l’État de leurs numérisations homothétiques, sans doute aussi l’idée que si on crie haut et fort que le prix numérique est le même chez l’ensemble des distributeurs, ils vont enfin pouvoir passer à la vente directe depuis leurs sites. Bon, moi ça me concerne pas trop. Juste, on avait rêvé mieux. Les auteurs font bien de ne pas signer les avenants numériques de ces messieurs prosternés devant l’UMP (M. Gaymard, qui sait tout du livre, gloussait Antoine Gallimard, président en titre du SNE) demandent de leur renvoyer signés. Peu importe qu’ils préfèrent se saborder droit debout plutôt que regarder en face une mutation irréversible : ce soir, ils ont eux-mêmes accéléré grandement le processus de remplacement. Il y a plein de curiosités accessoires, à suivre #prisunic – notamment, hors les tribunes généreusement accordées par Le Monde au même Antoine Gallimard, leur absence totale dans les débats web et les réseaux sociaux. Avant eux, il y a eu Maginot. On visite encore.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 15 février 2011
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