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majesté du livre en ruine

une autre date au hasard :
2006.10.16 | Aulnay-sous-Bois, parkings

On ne jette pas, ni ne donne (on en a donné pourtant beaucoup) les livres qui pour les enfants ont représenté une étape, un passage. Ils ne sont plus sollicités, mais que vous les cherchiez dans les quatre ou cinq zones de dépôt de la maison, eux viendront aussitôt à votre aide. Une des différences entre le livre papier et le livre numérique, c’est que sa dégradation fait partie de son histoire même, et signe l’importance de la lecture. Il doit la supporter. Autre réflexion : oui, alors que les enfants s’approprient les supports numériques avant même l’âge de la lecture autonome (la lecture parce que l’adulte vous lit, c’est dès la naissance et même probablement avant), à nous la responsabilité que les contenus soient à la hauteur, et pas seulement le consensus marchand. Mais l’appropriation de la lecture, pour l’enfant, est physique : le livre, on s’assoit dessus, on doit pouvoir. Comme la peinture, il ne se résout pas en image – et donc non plus en fichier numérique de ses images et textes. Ici : La petite souris, Olga Lecaye. Avec de la peur, de la légende et du rat.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 23 avril 2011
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