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ordi vie

Belle journée à l’IUT de la Roche-sur-Yon, accueilli par Olivier Ertzscheid, que je n’arrive pas vraiment à considérer comme un ami (même si), parce que trop de respect pour tout ce que reçu de pensée et analyse du web, moteurs, univers de recommandation, implications éthiques, il y en a 5 ou 6 comme ça (qu’ils se reconnaissent tout seuls, n’est-ce pas J-M S et autres HG) et s’il n’y en a pas quelques-uns qui établissent les champs de cette recherche théorique – qui exige de nous lecteurs un vrai travail, pas facile – rien n’est possible en aval. Ce qui n’empêche pas le monsieur d’avoir pas mal travaillé sur Beckett : le numérique comme questionnement, et non enfermement. Bref, avec Hervé Le Crosnier, accueillis à la gare par Olivier et direction l’IUT, retrouver quelques visages amis comme Guénaël Boutouillet, Hervé Bienvault, Christine Marzellière. L’après-midi on fait ce qu’on peut, mais Hervé Le Crosnier déboussolé comme moi d’avoir à manipuler un vieux PC de service faute de pouvoir raccorder nos propres machines au web (de la wifi sur les pelouses, mais pas dans l’amphi, la 3G qui ne passe pas, et le câble Ethernet codé pour ce vieux zinzin de bureau, mais pas un autre ordi : c’est un peu dans toutes les facs – ô pas seulement franco-françaises – que les services informatiques passent une bonne partie de leur temps à des tas de complications et précautions qui justifient leurs dits services). Moins la question de notre agilité manquante à passer d’une machine à une autre, mais que le navigateur même, avec les onglets prêts, ses réglages et ses réflexes de doigtés, est à chacun comme un instrument de musique – je répète bien : son propre navigateur probablement plus que l’ordi. Sur le coup de midi, passant dans le couloir, cette photo saisie sans s’arrêter. Une salle de travail, des ordis, deux corps légèrement penchés. La fac est un univers de socialité, mais cette socialité est ouverte, et l’ouverture passe précisément par les machines et le réseau. Et, même sans ralentir, par l’entrebâillement d’une porte, à huit mètres de distance, la posture du corps réseau est reconnaissable.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 octobre 2011
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