Étrange journée où on dirait que tout va de travers. Parti à 9h, je devais arriver à 15h à Toulouse, ce qui laissait largement le temps de voir quelques amis avant rencontre à 18h, puis retour en train de nuit à 22h38. Mais le TGV n’est pas arrivé à Saint-Pierre des Corps avant 40 minutes de retard : après quatre versions successives, j’apprendrai à Bordeaux qu’en fait le train avait été caillassé depuis un pont par des gamins qui s’amusaient, à quelques encâblures de la gare. Donc correspondance loupée à Bordeaux, pas si grave : on a droit à un plateau-repas au buffet pour meubler les deux heures. Mais quand je me présente sur le quai pour le 14h52, il est annoncé avec 25 minutes de retard – il n’y aura, de tout ce second voyage, aucune explication fournie. On part avec ce retard, mais en s’arrêtant à plusieurs gares non prévues, ainsi "Notre train est à l’arrêt dans une gare non desservie par ce train", nous annoncera-t-on, ce qui n’est pas très rassurant. Je ne suis pas à plaindre, pas de contrôle, je me suis installé en 1ère classe avec une prise de courant pour l’ordinateur, mais 10h de train quand même c’est trop long. Je photographie, dans le soir tombant, les cimetières des villages, et ces champs de peupliers (à cause de la tempête, que j’avais vue sur ce même trajet en 2006 ? - je n’y connais rien en âge des peupliers). Arrivée à Toulouse alors que les gens sont déjà à attendre à la librairie, et puis retour dans le 22h38, un type qui ronfle dans la couchette du dessus, pas flambant. Orléans 5h35, une heure de transit avant le train du retour. Autrefois je ne me plaignais pas de ce genre d’équipée, mais la SNCF était moins dégradée. Maintenant le corps renâcle. Restent les peupliers.