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de la pluie et du beau temps

Je fais rarement un cycle d’atelier d’écriture sans faire passer les étudiants par L’année 80 de Marguerite Duras, dont les 10 chapitres commencent par un constat météorologique. À Damvix dimanche retrouvé le baromètre du grand-père, resté accroché au même clou quand bien même le grand-père n’a certes pas pu le regarder depuis 1973. C’était le travail du patriarche (côté paternel aussi) d’aller tapoter du doigt pour voir la variation de l’aiguille, assez immanquablement dans le variable mais on avait la tendance. Pendant ce temps-là, jusqu’en mai 68, au lycée on se tapait des exercices avec des variations de la pression de mercure, ça c’était de la science qui nous servirait dans la vie. Personne ne regarde plus le baromètre. Il y a quelques années, ont proliféré ces trucs à pile, avec petite sonde extérieure, récepteur radio pour les plus perfectionnés, ça vous donne les températures et la météo via des petits nuages. Les magasins de bricolage en proposent encore, mais les bradent. Dans chaque maison, on a laissé la pile mourir, mais on garde quand même le bidule, on sait jamais. Sauf que, pour aller voir la météo le premier réflexe c’est évidemment Internet, et que c’est beaucoup plus vite fait.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 16 avril 2012
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