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Le Havre, hébergement compris

Au troisième étage, donc au-dessus des deux étages plus rez-de-chaussée de l’école d’art du Havre, deux petits studios ont été aménagés. Les profs et intervenants vivent à Paris pour la plupart, ça évite l’hôtel. La couche est sommaire, et les deux couvertures sont communes à tout le corps enseignant. J’avais négligé d’apporter une serviette. On trouve aussi une planche à dessin déglinguée, une lampe de chevet sans ampoule et un appareil électronique non classable. Le plus dommage, c’est que la wifi de l’école ne monte pas jusque-là. Pas grave, en fait, tout ça, Le Havre à chaque bouffée est une ville dont le rapport à l’espace me fait penser à Berlin, c’est pourtant bien le seul point commun – ou bien certain rapport du gris sous le ciel blanc (ou inversement) ? J’aime l’idée que j’aurai à mieux découvrir cette ville. Reste aussi qu’à partir de 20h, une fois dans le studio, la porte de communication avec l’école d’art est fermée à clé, on est prévenu que si on tente d’ouvrir on déclenche toutes les alarmes. Un petit escalier de ciment vous permet l’accès à la rue qui donne sur l’avenue de la gare. Finalement, ce que demande de tension intérieure la prise en main d’un groupe, pour ces deux premiers jours du master création littéraire, fait que j’ai dormi tôt, même si souvent des interruptions et qu’on voit alors l’heure sur l’iPhone, 2h24, 3h24, 4h24 sais pas pourquoi je me réveillais une fois par heure mais c’est comme ça. Ce matin j’ai mis presque moins de temps à me souvenir d’où j’étais qu’à récupérer ma paire de lunettes posée en fait sur le clavier de l’ordi en charge.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 9 octobre 2012
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