
2014.10.31 | crayons, stylos et papèterie à Delémont
Pas loin de 4 heures sur l’autoroute neuve, tour à tour en paysage vert ou désertique, puis les premiers contreforts nomades, on est à Oujda. Dans les 10 heures qui suivront, se compose pour nous un autre pays dont on ne savait rien, de Nador à Figuig, et dont le centre de gravité inclut forcément l’Algérie toute proche, avec les grillages de 15 mètres poreux à tous trafics. Comprendre le présent impose de retisser quelques fils d’histoire, et d’en tirer le noeud depuis ici même. Alors tout devient fascinant, et plus rien d’ici ne ressemble à ce que vu ailleurs, même s’il faudrait rester, ne pas se contenter d’Oujda mais aller à Nador et Figuig, ou participer à cette Traversée qu’organisent ceux d’ici, chaque année, par montagnes et villages. La medina aussi ne ressemble à aucune de celles précédemment visitées. À moins, dans l’extraordinaire gentillesse, disponibilité et politesse de tous les gens croisés ici, professionnellement ou au hasard des promenades, ces brusques déchaînements de violence extrêmement rapides à quoi nous on ne comprend rien, et qui deviennent aussitôt spectacle de foule. Cette fille qui se roulait par terre tout à l’heure à Oujda, hier à Meknès dans cette rue des bouchers, plus tôt à Tanger dans cette rue de tous trafics, ou encore avant à Rabat ce type à scooter qu’avaient coursé et cerné des policiers. Et la façon dont ce même déchaînement physique se règle sans qu’on n’ait eu le temps de rien comprendre.
1ère mise en ligne et dernière modification le 30 mars 2013
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