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une autre date au hasard :
2011.07.16 | chats des rues la nuit

Un événement mineur en soi mais considérable de conséquence était le remplacement, juste avant le voyage US en octobre, de mon sac à dos pour l’ordi par une petite musette Décathlon avec deux poches principales (appareil photo dans la grosse, MacAir + liseuse ou iPad dans la fine), et deux poches secondaires (billets de train et papiers clés dans une, mon disque dur 2 Tera dans l’autre), plus pochette intérieure pour les raccords VGA/Ethernet/iPhone plus cordon secteur, mais ça reste accessible sous la main au lieu d’être dans le dos, c’est juste que le portage n’est pas symétrique. Ajouter une brosse à dents et une paire de chaussettes quand tu pars pour une nuit t’as même pas besoin d’autre chose que la musette. Pourtant là je finis usé : impression d’avoir perdu la géographie. Pas que j’aie bourré dans la recherche de boulots (et pourtant qu’est-ce que j’en ai besoin, de boulots, en ce moment), mais ça c’est tout comprimé en 3 semaines avec toutes ces piaules d’hôtel belles ou moins belles ou très belles ou pas du tout belles qui deviennent globalement indifférentes et les points fixes... C’est ça qui est bizarre dans les points fixes, quand on s’éloigne de la base logistique : le point fixe devient mobile, la musette avec son ordi dedans, justement, qui reprend sa fonction centrale aussi bien là où on bosse que ds la piaule d’hôtel où on se pose sans regarder, que dans le train devant soi. Je crois qu’avec la connexion ce n’est pas qu’on soit devenu mobile c’est juste qu’on réinvente un point fixe dans la permanence mobile. Reste que là, tu vois, il est temps d’arrêter... Demain et après-demain on s’ancre sur Rimbaud dans les ateliers Cergy, ça sera déjà une manière de rentrer à la maison.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 18 décembre 2013
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