Janvier : aciérie Fos-sur-Mer, les extérieurs à l’aube – on voudrait que ça aille plus vite, mais ce début janvier 2014, un an après, ce sera le premier séminaire avec les "Nouvelles écritures" de France Télévisions, et on a eu quand même ces 2 premières incursions tournage, en juin puis novembre.

Février : beaucoup trop peu vu la mer de toute cette année, quand ça reviendra ce sera le signe que les meilleures pistes sont reprises – février c’était surtout le début de la troisième saison Sciences-Po (et reprise cette fin janvier).

Mars c’était les 20 jours au Maroc, une grande découverte, d’abord les gens évidemment, mais toutes ces villes et trajets – y reviendrai pour 3 jours en décembre à Marrakech. C’est à Rabat que j’apprends par mail ce concours pour un poste creative writing à l’École d’arts Cergy, que je connais de réputation, et reste 3 jours pour transmettre un dossier au petit bonheur la chance (aucune précision fournie), ce sera fait de Meknès. Retour au travail avec juste le MacAir comme habitation principale.

Avril : bouton de porte dans la maison de tante Léonie – l’enfoncement Proust (avec bouton de porte, pour de vrai), livre commencé brutalement au retour New York en novembre après une réflexion des étudiants master du Havre (« c’est votre bibliothèque, monsieur, pas la nôtre ») qui m’avait démonté outre-mesure et a provoqué que je passe le relais (tout va bien de leur côté, à ce que j’en sais, ça a été positif des 2 côtés), donc du 17 novembre 2012 à mi-février 2013 claustration non stop, puis reprise réécriture quasi totale tout avril-mai et corrections de mi-juin à mi-juillet, première fois que vais aussi loin, plus que la fiction s’en mêle. Reste que l’univers du livre va mal et que ça semble de plus en plus structurel, avec même une impression de régression par rapport aux années précédentes, alors que des outils magnifiques surgissent, comme le Print On Demand que nous expérimentons avec l’usine d’Hachette à Maurepas...

Mai : la chance de 2 semaines à New York, royalement logés par la NYU (merci E.E.), plus stage, beaucoup de marches, toujours un grand balaiement intérieur.

Juin : première fois qu’à Fos on accède au feu même, ici la coulée continue et en novembre le laminoir, déstabilisés par l’échelle, la profusion, la complexité, mais quelle beauté... Et jury pour le concours Cergy, pour la première fois la possibilité de travailler en continu à un studio d’écriture – pas d’efforts particuliers de diplomatie, juste dit comment je le sentais et ce dont j’avais envie pour moi. Après, ça va assez vite, bizarrerie de rentrer dans la fonction publique à 60 balais, avec le strict indice de départ et les sous qui vont avec, ce ne sera donc pas l’adieu prévu aux galères alimentaires.

Juillet : à Gardanne, belle conclusion au trop bref parcours Orsay-Saclay. C’est pas un grand événement en soi – mon petit Canon G12 n’ayant pas survécu au tournage aciérie, passage au Reflex, j’aurais dû faire ça il y a 4 ans, en partant pour l’année Québec. Reste à apprendre... ici un tas de ferraille à Saint-Pierre des Corps. Chouette séjour et accueil à La Baule, Écrivains en bord de mer.

Août, montagne et parution de Proust est une fiction : jamais eu autant l’impression qu’on faisait un bouquin pour soi seul, et déstabilisé par le lancement du livre sans table des matières (beau courage quand même et merci Le Seuil OB/FR/BC pour se lancer dans aventure aussi à contre-courant de la merdouille de saison), mais c’était pour moi un rendez-vous nécessaire – là beaucoup de Hendrix sur la table, mais tellement divisé tant l’aventure site prend le dessus. Plaisir de ces « perfs » Proust (je pars du même point, et ensuite une heure où ça ne prend jamais le même chemin), à la Maison de la Poésie en mai, à Berkeley ou Oujda, et la toute fin à Illiers-Combray dans la maison elle-même...

Septembre : début de l’aventure Cergy, les nuits dans la non-ville, l’appropriation de l’école (l’accueil des collègues désormais amis, la confiance de S.L.), le retour aux questions de creative writing et l’arborescence des chantiers à lancer – on a beau faire, intérieurement c’est du quasi full time. Bien reçu en Normandie par Terre de Paroles.

Octobre : 12 jours express aux USA, 2 nuits Baltimore, 3 nuits Berkeley (et les marches dans San Francisco), 3 nuits à Madison et quand même la force incroyable de Chicago... merci à celles et ceux qui nous l’ont permis et nous y ont accueillis. Lestés d’images, de villes, géométries.

Novembre : deuxième tournage Fos, puis colloque Tiers Livre à Montpellier, j’y allais avec beaucoup de trouille, mais grand pas pour concrétiser la pensée de l’aventure web, pas pour moi seul j’espère... Ci-dessus Maïsetti le danseur.

Décembre : fin de premier trimestre à Cergy, l’impression que ça a passé comme un train vous passe dessus (plus déplacements emboîtés, Montpellier bis, Saint-Brieuc, Neuchâtel, Bienne, plus le court retour Marrakech...), là depuis 10 jours réappropriation et assimilation, vraiment vécu comme une chance, et vrai labo qui s’amorce, avec du solide autant côté équipe que côté étudiants, même si déstabilisants... Retour aux traductions Lovecraft plus site The Lovecraft Monument pour retrouver la table et le point d’équilibre, impression d’y voir lentement plus clair sur pas mal de trucs, pas cessé non plus de travailler sur le site, mais quelle année funambule, sans compter mémoire des coups pris mais les bonnes décisions prises.