Il faut croire qu’après trois ans ça me manquait d’entrer dans une école d’arts. On reconnaît au moindre détail le fouillis habituel, et on y prend sa place dans ce même sentiment de liberté réciproque de geste et de parole, de question. Un bâtiment ingrat, ou un geste architectural pas vraiment au courant de comment on y travaille ? Nous voilà à quinze dans une pièce petite et sombre, avec un écran mural au fonctionnement tarabiscoté, et si l’écriture c’est d’abord souffle et mouvement ça n’était pas dans le cahier des charges. N’empêche, on va y remédier. Zut alors. Ce qui m’a déstabilisé, j’ai vite eu l’explication : on est à la rentrée de l’intersemestre, juste avant ils ont eu leurs évals, donc tout était rangé, tout était rien qui traîne, et jamais le soir je n’aurais pu refaire les mêmes photos. Ce qui rassure. Demain en vingt photos aussi je montre les extérieurs (et à part ça, que c’est bizarre, voire déstabilisant, que réapprendre la vie sans masque). Merci renouvelé à Bruno Serralongue.