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longue histoire

M’être laissé aspirer dans ce qui pourrait être une longue histoire : c’est l’histoire, qui compte, pas son support. Finalement, elle se dicte toute seule : matériaux, descriptions, et ces personnages qui naissent seulement quand la phrase les appelle. Je n’avais pas connu ça depuis longtemps. « Ecrire, parce qu’il n’y a que cela qui compte », j’avais retenu la leçon, et tant pis pour ce qui attend, j’y vais dans mon histoire. Mais le temps vide qu’il faut pour que ce soit vraiment cela, « écrire ». Alors dans le train j’écris, oui, mais pas mon histoire. C’est peut-être lié à relecture de Dickens, Bleak house, immense Dickens : on voit Kafka naître en dessous les lignes, les piocher et les emporter une à une (il ne garde que ça, ces lignes, laisse à Dickens le reste).


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 23 janvier 2009
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