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2010.02.06 | Peribonka, sans Maria Chapdelaine

Peribonka a eu 100 ans en 2008, le village avait donc 3 ou 4 ans lorsque Louis Hémon y passa un hiver. Est-ce qu’on se dit ça alors dans ces termes, d’ailleurs ?

Il était hors de question de ne pas venir à Peribonka. Et si Peribonka immédiatement devient important, c’est pour une raison toute personnelle et largement fictionnelle : Peribonka ressemble à Damvix [1].

Le musée Louis-Hémon est ouvert hors saison du lundi au vendredi de 9h à 16h, mais ce vendredi, au bout de nos 4 heures de route, "la personne est absente", répond le maire, seul à sa mairie, tant pis. On aura quand même l’écart, l’eau, la rudesse. On n’est pas équipé pour remonter la rivière, aller vers ce qui est encore plus précisément le livre.

Bizarre comme d’autres sensations ravivent la Vendée, ou toute partie isolée de nos vieux pays (le Cézallier, notamment) : ainsi l’épicerie multi-services, y compris l’essence, même si chez nous c’est pour les Mobylette et pas les moto-neiges.

Plus tard, marche à pied sur le lac Saint-Jean : horizon glaces. Et repenser à la mort de Louis Hémon, écrivain français, qui a situé à Peribonka son Maria Chapdelaine.


[1En tout cas, voici une image de Damvix telle que je porte ce village du marais vendéen, celui de mes grands-parents maternels : vivre devant l’eau. Rien d’autre n’est transposable, hors peut-être l’écart, la rudesse –- d’ailleurs combien des nôtres sont venus jusqu’ici ?

François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 6 février 2010
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