des boues et du Viagra

enquêtes sur la réalité présente


L’usine Pfizer d’Amboise va partiellement fermer : on fabriquera le Viagra en automatique, plus d’amélioration ni recherche. C’est d’un banal. Les bâtiments avaient poussé : parallélépipèdes sans fenêtre, comme partout, plus parking et barrières. Juste à côté, le château de Mick Jagger : il n’avait pas dû être très content. Nous, ça nous faisait sourire, cette usine de Viagra pour lui tout seul. Proposer à Mick d’y installer un musée Rolling Stones avec tout ce qu’il y a dans le fameux entrepôt de Londres ? Entre Amboise et l’usine, les lotissements pauvres : une vraie lèpre à l’horizontale, nos villes — les 149 personnes sur 700 qui à la fin du mois de mars n’auront plus de travail, elles feront quoi, dans leurs lotissements ?
Sinon : début de l’année chinoise, du cochon au rat. A Romorantin, on lance un Village des marques. L’Union des commerçants proteste. Avant, à Romorantin, on fabriquait les Renault Espace : c’est mort, maintenant. 18 000 m2 avec 79 enseignes, oui, mais pour qui ? Il paraît qu’on viendrait d’Orléans ou Tours, à cinquante minutes d’autoroute, pour faire ses courses de luxe.
On épandra les boues de la région parisienne dans le Loir-et-Cher. Ça proteste évidemment, autour d’Achères : mais quoi en faire, des boues de Paris la Reine ?


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 février 2008
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