2 jours en petite équipe
– singerdesmots, par Julien
– brabski, par Baptiste
– Plouf !, par Annabelle
– scriboooillis, par Solène
jeudi, 12h50
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avant pause : aider à mettre en place des wordpress, ok, pas besoin d’être grand Hartisse pour ça, c’est de l’échange de service – analyser comment ça diverge dès qu’on y rebondit avec SeÎ Shonagon, oui, ça redevient mon pays – mais la surprise, ce matin, moi qui n’écris jamais dans les séances d’atelier : la position de lecteur des 4 écritures qui surgissent me déstabilise, m’incite à répondre – on est collectivement bien plus atypiques que dans l’exercice ordinaire de l’atelier
lorsque j’inscris un commentaire, je ne suis pas "le prof", je suis l’invité de chacun des blogs : je me lis en moi-même selon l’écart qui ici m’est proposé – alors impression d’avoir été en travail, dans le profond – ainsi sur cette question du plaisir de lire
[1]
jeudi, 12h30
prise en main paramétrages colonne de droite des blogs, paramétrage des commentaires, passé voir aussi gestion multi-utilisateur
jeudi, 12h00
demande : que chacun des 4 blogs propose en lien les 3 autres
note perso : temps 3 de l’atelier d’écriture, traditionnellement, je fais lire, chacun lit pour le groupe – ici c’est le contraire : rapport personnel et singulier de chacun avec le texte des autres, les claviers cliquent, on se tourne le dos et pourtant on écrit dans la page d’un autre
jeudi, 11h44
les 4 wordpress sont créés, textes mis en ligne commencent à être visibles, choix des thèmes s’affirmer
nouvelle demande : merci à chacun de visiter le blog du voisin, et si possible interagir sur les textes via commentaire
jeudi, 11h11
On n’est qu’une petite équipe, mais deux jours dans les ordis pour écrire, ça va me faire beaucoup de bien moi aussi.
Première étape : créer chacun le cahier qui va servir à l’écriture pendant ces deux jours. Les voici :
– singerdesmots, par Julien
– brabski, par Baptiste
– Plouf !, par Annabelle
– scriboooillis, par Solène
Et pour les inaugurer, on s’en va chez Seî Shonagon...
[1] Pour mémoire, donc écrit chez Baptiste :
réflexion bizarre pour moi : où et en quoi est le plaisir du lire ?
– plaisir des lectures difficiles, où on s’absorbe, qui vous renvoient à vous-même comme d’avoir eu affaire à tout autre chose qu’un livre (Hölderlin, Heidegger, Benjamin)
– plaisir des lectures où on s’enfonce, parce qu’on relit comme faire le vide avant de repartir (reprendre Simenon, Jules Verne, un Balzac même)
– plaisir des lectures d’où on attend un feu, d’être traîné, relâché seulement tout au bout (Dostoïevski, Lowry)
– plaisir des lectures qui décalent le monde qui reste devant les yeux, au plafond ou par la fenêtre (livres de voyage)
– plaisir de la lecture vide (magazines ramassés, rubrique nécrologique quand on lisait journal papier)
– plaisir de l’attente du temps de lire, ou de l’installation mentale et corporelle dans le temps et la posture de lire, indépendamment du livre (ou du support) qui s’y greffera
– plaisir de la préparation au lire, quand on prépare les livres en pile, ou ce qu’on emportera dans la valise (ou ce qu’on charge sur le Kindle), et ces livres autour de soi dispersés même si on n’en lit qu’un seul
– plaisir des livres où on ne retrouve jamais ce qu’on cherche, mais qui vous projettent immédiatement dans un imprévu de lire (Maupassant, Michaux, Kafka, Pirandello, Tchékhov, James)
– plaisir des livres qui vous renvoient à l’idée qu’on pourrait écrire, le rêve ou l’imaginaire ou l’intuition du départ d’écrire (Henry James, Adorno, Blanchot)
– plaisir des livres en ce qu’ils suscitent un réel qui n’est pas de notre immédiate atteinte (Gracq, Conrad, Balzac)
dans tous les cas, et pourtant le mot plaisir validé dans chaque item, ce n’est pas la lecture elle-même qui est le plaisir : elle est traversée, ne s’exprime que par ce qui lui est extérieur
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1ère mise en ligne et dernière modification le 19 mai 2011
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