Kindle : acheter, réserver, attendre ?

petit exercice de littérature numérique comparée – mais arrivée d’un qui va faire mal


note du 13 octobre 2012
 ça y est, le Kindle éclairé (Kindle PaperWhite) et le Kindle Fire (tablette) sont en pré-commande. Le Kindle Touch sera toujours en service, avec baisse de prix à 109€, mais évidemment va se faire discret devant les deux autres... Quant à choisir entre les deux (voir billet choisir, acheter une liseuse ou une tablette), à vous de voir bien précisément les usages qui découlent de l’un ou de l’autre, la différence de prix étant très minime...

note du 24 septembre 2012
 alors, les nouvelles : pour ceux qui ont un Kindle Touch, pas de problème, il sert tous les jours, en rapidité, ergonomie, facilité d’acquisition y a pas photo entre lui et la concurrence, plus envoi des textes perso, gestion par Calibre etc. Il reste diffusé sur Amazon à 129€. Titres achetés dispo et synchronisés sur ensemble des appareils, iPad, iPhone et même MacAir sur Lion..., c’est pour moi la principale raison qui me fait préférer ça pour mes lectures (en ce moment, chez Minuit, Bertrand Westphal, Le monde plausible).
 en 6" aussi, ils mettent en avant sur leur plateforme le Kindle Basic, un peu l’ancêtre sans son écran tactile, mais bon, les mêmes fonctions sinon... et le prix à 79€, mais bon, un peu trop basique...
 comme les concurrents, Kindle propose un modèle qui sera à éclairage de l’écran pour lecture de nuit, tandis que pour l’instant il faut la lampe de chevet... Il s’appelle GlowLight, pas de doute que pour ma part j’échangerai alors mon « Touch » pour celui-ci (pour l’instant, lecture de nuit je fais sur iPad, avec écran à 1/4 d’éclairage, juste que c’est plus lourd).
 et l’arrivée des tablettes. Avantage, elles seront plus légères et maniables que l’iPad pour la lecture nomade, avec évidemment les fonctions de la lecture connectée, twitter, mails, navigation web. Pour l’instant, pas de format 7" prévu chez Apple, et vrai que l’iPad ça ne sort pas comme ça à l’arrêt de bus ou dans le métro. Tablette de base à 159€, mais on est prévenu qu’il y aura un bandeau publicitaire à supporter. Reste qu’avec si peu de différence en prix par rapport au Kindle Touch, elle va prendre la place du lecteur de base. Le confort via le modèle HD à 199€, et la haut de gamme à 249€
surtout pour qui privilégie la vidéo, ce qui fait encore un bout moins cher que l’iPad, si on n’a pas besoin de travailler avec. Pour notre part, à publie.net, on sera sur le pont pour meilleur paramétrage de nos textes au format KF8, quand bien même ça devient un peu la forêt vierge tout ce paysage. Le Kindle Fire sera dispo au 25 octobre, on peut réserver le sien. Mais bien probable, avec Amazon et Samsung dans le jeu, que le marché des tablettes multiplie encore son expansion. Allons, on prendra quand même le temps de lire un peu dessus ?

 

note du 26 mai 2012
 à 3 semaines d’utilisation régulière, je ne peux que confirmer : jamais pris le Kindle en défaut - allumage instantané dès qu’appui sur la touche principale, retours immédiats aux menus via touche face, ergonomie de l’utilisation (le classement des livres en "collections"), la rusticité et le caractère costaud, je n’avais jamais eu une liseuse comme ça... Pour en savoir plus ou pour commande directe : Kindle Touch : liseuse sans fil, Wi-Fi, écran tactile 6 pouces (15 cm).

note du 12 mai 2012
À nouveau un billet un peu long, mais en terrain sismique, parce que vraiment le Kindle Touch a une longueur d’avance sur les autres appareils, et qu’on ne peut pas s’aventurer pour autant naïvement dans la grande jungle Amazon. N’empêche que c’est un pas en avant dans l’ergonomie liseuses. Donc :
 des liseuses en général
 le Kindle nouveau est arrivé
 on n’appelle même pas ça une prise en main
 sur Kindle, la lecture c’est pas que les livres
 et publie.net, là-dedans...
 la philosophie peut-elle s’opposer au service ?
 et en commentaires une discussion de fond

 

des liseuses en général


Pas de problème, je vis très bien avec mon petit bouquet de liseuses, je les aime toutes différemment et en use différemment.

Difficile, si on veut faire proprement un boulot d’éditeur numérique, de ne pas faire pour chaque texte des essais sur un ensemble de bécanes. Roxane a une Kobo et un Kindle, Gwen une Sony, un Kindle, une tablette Androïd et une Kobo, moi j’ai l’Odyssey, la Kobo, mon vieux Kindle clavier + 3G pas essoufflé du tout, et là je viens de recevoir le Kindle Touch.

Pourquoi, me direz-vous, si un ePub est un ePub ? Parce que l’affichage dépend du moteur de rendu de ces messieurs dames, lesquels se font concurrence acharnée.

Sans compter leur histoire propre : ainsi, au début de la Kobo, leurs ingénieurs de Toronto avaient adapté des filtres qui affichaient correctement les epubs approximatifs des éditeurs américains. Maintenant que les epubs de tout le monde sont complexes et précis, ils n’en finissent pas de démonter ces filtres qui nous fichent le bazar. Et vous savez qu’Amazon, au début du Kindle, avait racheté une petite boîte française, Mobipocket, pour leur confisquer leur format, qui du coup a très peu évolué depuis, donc une Lada de la lecture, mais avec l’avantage (pour eux, désavantage pour nous) d’un format propriétaire – lequel n’est cependant pas une vraie gêne dans l’usage du Kindle au quotidien.

Ajoutons que tous trois nous avons un iPad, parce que champ privilégié de l’invention, avec la rançon qu’en ce moment c’est Apple, paradoxalement, qui traîne la patte : moteur de césure en français, sur iBooks, inacceptable alors qu’ils savent parfaitement paramétrer ça sur Pages, et le maîtrisent très bien en anglais – et une interface iBooks qui a évolué moins vite que l’appareil, contrairement à l’évolution de l’app Kindle.

Alors attention, je le dis et je le redis : maintenant ces bécanes sont fiables, elles coûtent toutes en gros le même prix, à vous de choisir. Je n’en privilégie aucune, mais nous on est bien obligés de les regarder toutes.

J’adore la Kobo, toute simple, toute facile, ultra-fiable (une fois un pb sur la prise USB dessoudée, mais changée d’office pour une neuve à la Fnac). L’Odyssey de Bookeen c’est autre chose : un peu comme on aime un vieux livre relié cuir (d’ailleurs, la mienne est dans un étui de cuir rouge, merci les copains de Bookeen qui me l’ont offert !), plein d’options, d’ajustements, on la personnalise à son gré, et les textes que vous y aurez installés y seront vraiment à votre main (et à l’oeil). Précisons que les défauts de jeunesse de l’Odyssey, bug au rechargement sur Mac, bouton de mise en marche un peu craignos, c’est derrière. Mais toujours un peu lente, comme une bonne voiture confortable, et défaut : pas de moteur de recherche, pourquoi, les Bookeen, c’est un comble pour lire en numérique ?

 

le Kindle nouveau est arrivé


Maintenant, la kalachnikov Amazon. Disons-le d’entrée : la force d’Amazon c’est que le Kindle ne sera toujours, entre vos mains, qu’un élément spécifique d’un écosystème. Mais liseuse non tactile, aujourd’hui, c’est comme une voiture à roues carrées.

Exemple tout de suite : chez moi je me sers beaucoup de mon iPad, usage canapé, lecture de nuit, mail et twitt à la main, lecture blogs et presse, et l’écran Retina, avec la vitesse acquise par la tablette, c’est toujours big longueur d’avance. J’ai plein de copains (d’étudiants aussi) qui s’en servent pour écrire. Moi j’écris à l’ordi, et je me sers de l’iPad comme engin de lecture, plus révisions et corrections. C’est l’iPad qui m’a incité à acquérir un MacAir – d’une part parce qu’à la maison publie.net c’est un chantier avec évidemment des tas de trucs et routines assez loin de l’écriture perso – donc j’ai une bécane d’écriture perso et une bécane boulot.

Mais donc, train, hôtels, soirs, traductions, le MacAir est une parfaite machine de lecture et je n’emporte avec moi qu’une seule machine, une machine à tout faire : mon ordi. Amazon l’a compris, j’ai l’app Kindle pareil que sur l’iPad ou l’iPhone, et si je tourne une page sur le Kindle, l’iPhone ou n’importe elle se tournera aussi sur les autres bécanes. Apple ne l’a pas compris : pas d’iBooks sur les ordis.

Je dis ça en amont de cet article, parce que je suis persuadé que le taux de nos ventes publie.net sur Amazon n’est pas lié au nombre de possesseurs de Kindle : si on vend autant sur Amazon, c’est parce que les textes qu’on y achète sont lus sur des tas de bécanes, y compris Kindle, mais même si vous n’en avez pas.

Et maintenant, donc, le voilà qui arrive :

 

on appelle même pas ça une prise en main...


Vous avez tout de suite compris la manip, suffit de cliquer, et comme vous êtes déjà client d’Amazon, vous validez, rien d’autre. Le bousin est expédié le lendemain par la poste, et dans votre boîte à lettres le surlendemain.

Un petit machin lourd, bien en main. Fioritures zéro, et l’impression qu’on peut le mettre sous les roues de la voiture il survivra. Le Kindle, à côté des autres, c’est un peu le genre machin des surplus militaires.

Compliqué, l’informatique ? D’accord, j’ai eu un pb avec le mien, que j’ai branché sur le Mac avant d’activer (je ne regarde jamais les modes d’emploi, tant pis pour moi). En ce cas, Kindle increvable : tenir appuyé 30 secondes (au moins 20, s’en souvenir) le bouton de mise en marche, et voilà le reset terminé, ça repart comme en 14.

Un écran pour choix de la langue. Une page d’accueil où on vous explique qu’en touchant le haut de l’écran vous avez les menus, police, table des matières, interligne... Et qu’en touchant à droite ou à gauche, sans balayer (sur l’Odyssey on balaye, sur la Kobo idem toucher droite gauche milieu), on tourne les pages. Gros bouton (marrant, avec ses petites rainures) pour revenir à la page d’accueil.

Voilà, vous savez vous servir d’un Kindle.

Configurer le wifi : réseau détecté, vous entrez votre mot de passe... Suffit pour l’accès total à la grande amazonerie. Droit de se tromper, opération annulée si vous n’avez pas ouvert le fichier juste téléchargé. Comble du comble : puisque vous avez commandé le Kindle sur le site, il est déjà identifié à notre nom (Vous êtes bien François ?), et donc à peine vous avez accédé au réseau qu’il télécharge vos achats depuis 2 ans, y compris avec la page où vous êtes arrêté, le Connelly juste entamé ou l’utile How to create an ePub with Adobe InDesign, ou mon dernier achat : Insurmontable simplicities, 39 philosophical conundrums. Je n’ai eu aucune manip à faire pour relier le nouvel appareil à mon compte client et sa bibliothèque – ben chez les autres c’est pas pareil (ah la fonction synchroniser d’iTunes...).

Je passe sur les trucs techniques, les 3000 titres à stocker dedans, les heures batterie etc, vous retrouverez et comparerez. Sur l’ancien Kindle, des fonds d’écran en portraits d’écrivains (anglophones !) – comme les autres, maladie de l’informatique depuis sa naissance, on fait appel à l’ancien de l’ancien pour rassurer sur le nouveau : très beau fond en stylo-plumes vintage (ci-dessus), ou en marteaux d’ancienne machine à écrire...

Démarrage instantané et machine réveillée à peine la touche poussée, pas de latence, là déjà on commence à sentir la différence. Dictionnaire français sur simple toucher du mot, surlignage et ajout de notes idem, plus accès Wikipédia direct (idem sur iPad/iPhone). Ajoutez un traducteur avec anglais, allemand, chinois, coréen, danois, finlandais (arbitraire, mais c’est comme ça) implanté d’origine : mais pourquoi les autres n’ont pas ça ? Me manque une fonction carnet : du temps de ma Sony PRS-550 je m’en servais pas mal, même comme ça juste au doigt, pour une phrase qui passe par la tête, une adresse mail ou une todo liste.

 

sur Kindle, la lecture c’est pas que les livres


Pour ce qui est de lire, avec tout ça au-dessus, appuyez et c’est parti. Ce que font toutes les liseuses, sans tout ça au-dessus ou pas tout. Mais la force du Kindle, c’est ce qui sert aussi d’explosion ambulante à l’iPad : la lecture oui, mais avec ce qu’il y a autour. En gros, l’artillerie aux créneaux :
 la touche menu : créer une collection, vous rangez vos livres comme vous les entendez, et c’est à l’instinct, encore plus rapide que sur l’iPad avec ses fausses planches ;
 fonction expérimentale : un navigateur web en micro-kit – évidemment, si c’est pour acheter un billet de train ou faire vos e-mails, vous ramerez pour pas grand-chose. Mais connectez-vous une fois pour toutes à publie.net, et sur votre compte abonné vous aurez accès à l’intégralité du site en streaming encore plus confortablement que vous lisez les ebooks séparément.
 retour à la boutique Kindle, et jouez de la touche Journaux, vous voulez quoi, le Monde, die Zeit, le Frankfurter Allgemeine ? Période d’essai gratuite de 15 jours pour le Monde, abonnement à 15 euros par mois, mais non compatible je suppose avec celui qu’on a sur l’iPad (ai pas vérifié) ?, ou achat du numéro en cours 1,50 allez hop je clique... ils ont la politesse d’un écran intermédiaire pour demander si pas cliqué par erreur parce que ça y est, déjà téléchargé et la Une affichée.

Maintenant, comme l’inusable Kindle clavier, si sur votre ordi vous avez mis Instapaper, un clic en naviguant et quand vous reprenez le Kindle, les articles sont dessus.

Puis l’autre tuerie (mais pourquoi les autres ne le font pas ? – ni même iPad, même si fonctions proches...), l’adresse e-mail attachée à votre bécane. Et donc, quand vous envoyez un fichier word ou rtf ou pdf à l’adresse en question, ça y est, il est dans la bécane, plus qu’à le mettre dans la bonne collection perso et vous pouvez en mettre 3000 comme ça... Avec sécurité : c’est vous qui aurez préalablement authentifié le mail expéditeur autorisé à.

J’ajoute que chaque appareil relié à votre compte Kindle a sa propre adresse mail, sous forme fb_NNN@kindle.com (initiales + nombre), vous pouvez donc de votre e-mail habituel choisir d’envoyer un texte soit vers le Kindle, soit vers l’iPad, et lire/annoter un document perso directement via l’application, avec 5 Go de stockage sur le serveur Amazon, pas négligeable donc.

Demandez à tous les possesseurs Kindle : format ouvert, format fermé si ça nous est égal, c’est que l’usage pour les textes personnels compte autant que l’usage pour livrels du commerce. On peut vivre avec et s’en servir au quotidien sans jamais aller sur le store Amazon, pas plus que la Kobo ne vous asservirait à la Fnac...

Alors naviguez sur votre ordi, cliquez de temps en temps sur tel ou tel article, et quand vous reprenez le Kindle la revue de presse est faite. Là aussi, concept zéro manip.

 

et publie.net là-dedans...


Actuellement, iTunes et Kindle, pour publie.net, c’est chacun 1200 eBooks vendus chaque mois, et ça continue de croître. Alors nous, auteurs, on dirait non ?

On entre dans la zone noire. On peut faire les meilleurs epubs, à savoir comment ils passeront sur les chemins de terre et les pistes de montagne du sommaire format d’Amazon. Mais à l’inverse, combinez votre travail pour qu’il soit équipé tout terrain, et la lecture sera la même, que vous ouvriez l’app Kindle sur l’ordi, le téléphone, l’iPad ou le Kindle.

Pas marrant pour nous. Si on se content de manips automatiques, les résultats ce sera pas ça. C’est un monde de petites ruses et astuces, drôle de métier – avec le paradoxe que les réponses ne sont pas seulement dans la technique, mais dans la passion que vous avez pour les textes que vous mettez en ligne (j’en parle facile, puisque ce truc m’a dépassé, je regarde faire les autres – allez voir chez maître Panoz !). Question encore plus grave qu’il n’y paraît : tout le monde peut publier sur le Kindle et vendre. Aux US c’est devenu phénomène massif, et qui met en question en profondeur l’écosystème qu’était l’édition traditionnelle. Mais, éditeurs numériques, nous gardons notre carte à jouer, 1 sur la qualité et la complexité de l’objet mis en ligne, 2 sur sa validation symbolique par notre marque et catalogue, 3 parce qu’on saura ruser nous aussi, via mots-clés et propulsion dans la masse confuse.

Donc, si vous achetez un ebook sur publie.net directement, vous aurez droit à l’ensemble des formats : epub, pdf, lecture streaming (visionnage en ligne), et mobi – donc le format Kindle, vous téléchargez sur votre ordi, vous déposez dans le Kindle et voilà...

Mais ceux qui suivent la vie du site le savent : Kindle et iTunes sont à égalité, chacun avec 1/3 de nos ventes, suivis par nos ventes direct et par Fnac/Kobo, l’ensemble des 40 autres libraires se répartissant les 6% qui restent. Nous luttons tous contre cela : non pour affaiblir ces 2 libraires qui nous donnent les moyens de vivre et travailler, mais parce que le bassin de lecteurs est potentiellement bien plus large désormais, et que les indépendants qui s’attellent à une vraie médiation de libraire – voir par exemple ePagine – prennent désormais largement le devant.

J’y vois d’autres questions : nous proposons l’abonnement illimité annuel à notre site, mais, hors notre noyau de plus fidèles lecteurs, je constate bien que les gens préfèrent acheter à l’unité. Avons-nous le sentiment d’acheter, quand nous cliquons sur une app iTunes, un disque en mp3, ou un livre de lecture plaisir sur Kindle ou iBooks ? – disons qu’on prend le risque, parce que la somme est minime (pour ça qu’à publie on restera dans cette plage des 3 euros, comme une politesse : on reste dans la proposition risque possible). Et surtout : un clic, remords possible, no more.

Je prends donc comme un fait acquis ceci : la préférence de nos propres lecteurs pour un accès à nos titres via les 2 plateformes installées au Luxembourg. Avantage TVA : même sur un eBook à 0,99, nous recevons net 0,58 cts, à partager avec l’auteur, c’est jouable. iTunes paye chaque fin de mois, net et clair, Amazon reste Amazon en s’offrant un délai de 2 mois, merci la trésorerie, mais bon...

En échange : nos mots-clés fonctionnent. Nos actualisations de couvs fonctionnent. Le réglage des prix, pour les promos etc : à affiner, mais ça se met progressivement en place, et ça va se révéler décisif. La capacité à vendre : au moins 4 de nos titres, et sur iTunes et sur Kindle, ont passé les 5000... En échange, comme pour les iPad, iTouch, iPhone que vous rajoutez sur votre compte iTunes, vous trouverez toutes vos ressources disponibles en permanence quel que soit l’appareil.

Un plus d’Amazon encore : chaque auteur (livre ou numérique) peut paramétrer lui-même sa notice – j’insiste : FAITES-LE... Il faut le faire séparément pour amazon.fr ET amazon.com, sur le .com vous pourrez même mettre un lien vers votre site, sur les 2 vous mettrez votre bio et votre photo. Limite : on ne peut pas retirer les livres qui vous sont faussement attribués (en tout cas moi ça me concerne).

 

la philosophie peut-elle s’opposer au service ?


Le Kindle donc se suffit à lui-même, l’ordi ne servira qu’à le recharger. Mais bien sûr, pour aller plus loin, voir mon test Kobo, pour qui a une liseuse, le téléchargement du logiciel libre Calibre est indispensable.

Il gère votre bibliothèque, et dispose d’élémentaires mais puissantes fonctions de conversions. Attention : ça ne fait pas tout. On peut sur Calibre convertir un epub en mobi et l’envoyer sur le Kindle, convertir approximativement un PDF en mobi, passer votre dernier manuscrit word ou notes de cours en mobi aussi, mais évidemment ça rendra comme ça pourra. Reste qu’avec Calibre vous contournez en permanence la limitation Amazon au format propriétaire (limite : sauf si bien sûr vous avez acheté un eBook sous DRM Adobe Digital Edition, là rien à faire qu’à cracker en 2’30 ou boycotter).

J’ai fait l’essai tout à l’heure : première fois que je mettais en marche mon Kindle Touch, je lance Calibre, le Kindle s’affiche – zéro manip, testez avec Kobo.... Et si vous avez plusieurs liseuses, ou venez de changer d’une ancienne, ou disposez de quelques dizaines ou centaines d’epubs venus des sites gratuits, vous faites convertir en bloc et votre Kindle est déjà la machine à tout faire.

On le dit, on le redit : maintenant, tout ça c’est un paysage mûr. Si vous n’êtes pas content de votre Kindle, vous trouverez 3 personnes en 1 heure pour vous le racheter.

Personne d’entre nous pour souhaiter une aggravation de l’hégémonie d’aucun des acteurs en présence. Et même, le bras de fer actuel entre iTunes et Amazon est peut-être notre meilleure chance à nous, qui cheminons dans l’interstice.

Mais ce soir, c’est d’évidence : le Kindle Touch bénéficie des 6 ans d’expérience Kindle. Sacrée bête. Bête à lire, bête plaisir.

Et tout le problème est là. Quelle que soit notre philosophie, pour ce qui est de nos appareils : c’est quoi le plus simple, c’est quoi le plus rapide, c’est quoi le plus service. Alors iPad, alors Kindle Touch. Et qu’on a toujours et toujours l’impression que leurs concurrents n’ont pas encore compris cette première évidence.

Allez, ci-dessous la preuve que publie.net c’est pas seulement sur Amazon !


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1ère mise en ligne 7 mai 2012 et dernière modification le 24 septembre 2012
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