personnages #10 | elles vont par deux

un texte majeur de Gertrude Stein, associant deux personnages à chaque instant



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 photo haut de page : Gertrude Stein et Alice Toklas.

 

elles vont par deux


À titre exceptionnel, ce n’est pas un extrait en français que je propose, parce que je ne connais pas de traduction de ce texte. Par contre, vous le trouverez, dans l’habituelle réserve de documents d’appui, en version intégrale mise en page (40 pages) : parce que compte moins le sens que de voir graphiquement comment ça s’assemble, comment ça fonctionne.

L’oeuvre de Gertrude Stein étant dans le domaine public, un ère de traductions neuves et fiables s’ouvre enfin, et dans la vidéo je vous propose même d’y contribuer si vous le pouvez, au moins sur quelques lignes et on rassemble dans le blog.

Une oeuvre majeure dans laquelle on peut se perdre à l’infini.

Le rôle des portraits dans l’oeuvre de Gertrude Stein est décisif, portraits qui concernent des artistes qui lui sont proches (Picasso, Matisse, Apollinaire), des artistes dont l’importance lui semble une rupture essentienne (Isadora Duncan et le texte fabuleux She’s dancing, mais qui peuvent s’étendre à des foules (Making of Americains) ou à des groupes non dénombrables (Five or six men ou Many many women).

Son texte Two sisters prend source dans deux personnages réels, mais c’est bien la forme qui nous intéresse : jeu sans limite de variations en miroir, les deux personnages vus ensemble, chaque personnage vu par l’autre, chaque personnage considérant leurs différences dans l’entité duelle, etc etc.

Alors bien sûr, merci de prendre le temps de la vidéo, mais prendre le temps de bien choisir son point de départ : ces deux personnages ne pourraient se dissocier sans y perdre. C’est parce qu’on considère ces deux personnages ensemble que le texte devient prisme infini de tenseurs relationnels, et l’ensemble de ces relations elles-mêmes.

Et à cela je vous invite à jouer. On pourrait trouver des équivalents chez Proust (les deux soeurs Albaret, le couple Verdurin et d’autres), mais c’est la danse formelle radicale de Gertrude Stein qui nous permet qu’on l’importe pour l’applliquer à ce qui nous cerne d’inconnu dans toute relation humaine.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 23 mai 2020
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