#film | une heure de ta vie (avec Blaise Cendrars)

un cycle consacré aux relations réciproques de la littérature et du film



 sommaire du cycle « vers un écrire film »
 télécharger la fiche d’appui et les extraits dans le dossier ressources du Patreon ;
 sommaire général des cycles & ateliers

 

vers un écrire/film | une heure de ta vie (avec Blaise Cendrars)


Cette vidéo propose :

 le titre du cycle est clair : non pas des exercices de synopsis ou d’approche du film, mais, à l’inverse, explorer en quoi 130 ans de cinéma, l’évolution de notre plasticité mentale à d’autres modes de narration, d’autres techniques (cadre, montage, narration-image) nous permettent d’autres modes récit, fiction, syntaxe en littérature ;

 appui aussi, depuis 1910 (Cendrars), 1921 (Aragon), 1927 (Epstein, Artaud) et jusqu’à Marguerite Duras et Chantal Akerman, sur comment quelques ouvreurs de littérature ont ouvert des champs en s’insérant dans cette double relation du livre et du film ;

 bien sûr on va recroiser des approches liées aux précédents cycles (comme avec Chantal Akerman par exemple), et même — à l’été 2016 — mon tout premier cycle avec appui sur des vidéos, 8 propositions qu’on va recroiser mais développer, élargir, compléter pour une douzaine de séances, au rythme de notre atelier hebdo...

 pour participer à ce cycle, bien sûr nous rejoindre dans l’abonnement Patreon (lien ci-dessus) — toutefois, comme on l’avait fait avec la proposition De l’eau en juin dernier, j’aimerais que l’exploration proposée ici fasse l’objet d’une publication livre, je souhaite donc qu’elle soit ouverte à l’ensemble des abonnés, pas seulement aux inscrits à l’atelier...

Alors le thème :

 une heure de vie ? on ne sait pas l’avant, on ne saura pas l’après — c’est juste un enregistrement, mais un enregistrement fait avec toutes les techniques du cinéma : changement de focales, montage cut, caméra subjective... c’est un œil qui perçoit, un œil mécanique...

 cela veut dire qu’aucun besoin de rhétorique : pas de « puis, alors, soudain », pas de « je » (le narrateur n’intervient pas), mais juste ce qui traverse, surgit, s’immobilise...

 c’est une heure de vie, à vous de la choisir, dans le présent, dans le passé, dans le quotidien, dans l’exceptionnel, mais aucune justification : nous, lecteurs, n’aurons affaire qu’à la matière, et cette matière est cinématographique, c’est en cela même qu’elle va à la fois constituer et perturber le fait littéraire, ouvrir la langue à des pratiques neuves ;

 temps référentiel et temps récit ? on peut imaginer un récit qui soit synchrone de cette heure qui en fait la matière et le contenu, hors de vous, devant vous — mais on peut imaginer une dilatation : le légendaire Dix-huit secondes d’Antonin Artaud, qu’on a exploré lors du cycle « personnages », devait constituer un film d’1h20... et peu importe si le texte se lit en 11 ou 20 minutes (ou, chez Beckett, 10 lignes pour dire une éternité parfois) : ce qui s’y écrit a bien duré 1 heure, avec un début et une fin (c’est juste ce qu’il y a avant le début et après la fin, ni pourquoi ni comment, que nous ignorerons, et qui fera le grand mystère du livre qui assemblera nos textes) ;

 et Blaise Cendrars justement pour cet appel à ouvrir au neuf, à oser ce qui pourrait vous paraître, dans la surprise d’écrire, de l’avant-garde ou de l’expérimental : rassurez-vous, le cinéma — justement — nous a déjà préparé intérieurement à ces formes, leur flot ou leur charroi, leurs ruptures, leur qualité seulement picturale ou sensorielle ;

 je vous propose en document joint (sur la page Patreon de la proposition), trois textes importants : New York in Flashlights, 1910, L’ABC du cinéma et Le profond aujourd’hui (1917), ainsi qu’un extrait du chapitre Ouest de La banlieue de Paris — se laisser imprégner de cette concaténation flux, de ce charroi continu fait de sautes et ruptures, de cette confiance absolue faite à ce qu’on nomme, sans reprendre soi au(c)torité par rapport à ce qui est nommé... que la musique de ces textes, leur en avant de toute rhétorique, soit votre viatique pour écrire.

Vers un livre ?

 à vous de publier votre contribution sur la plateforme WordPress collective, si vous n’y avez pas encore de compte, me le demander via message Patreon ;

 le rêve : d’ici à 3 semaines, disposer d’une masse critique suffisante pour que s’expriment autant de situations, de tranches de vie que vous serez d’auteurs...

 la compacité des textes (et même, si vous pouvez, et... une fois de plus ! en un seul bloc compact...) sera le meilleur atout pour la force du livre, le saut qu’on y fera d’un auteur à une autre...

Et, une fois de plus, je suis impatient, anxieux mais heureux, que le fait collectif puisse nous ouvrir des lieux d’invention où jamais encore du récit ne s’est assemblé...


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 6 janvier 2022
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