#40jours #03 | parking Péguy trois fois

un cycle basé sur une pratique quotidienne de l’écriture


 

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 à consulter (votre page Patreon abonné ou lettre de coordination du cycle) : Charles Coustille, présentation en ouverture de Parking Péguy (Flammarion, 2019), et Olivier Hodasava, 4 paysages urbains d’après Google Street View, extraits de Éclats d’Amérique, Inculte, 2016.

 

#40 jours #03 | parking Péguy trois fois


Cette vidéo propose :

 nota : les 2 prochains exercices du cycle n’exigeront pas de support livre, et les vidéos seront plus courtes, je m’y efforce –- celle-ci comporte néanmoins, et surtout dans le dernier tiers, plusieurs démonstrations en direct pour isoler un fragment de paysage urbain sur Google Street View, n’hésitez pas à zapper dès que vous saurez votre point de départ ;

 les toponymies dans les villes n’ont rien de neutre : séries de noms d’écrivains ou d’oiseaux ce n’est indifférent qu’en apparence — à preuve comment, selon la couleur politique aussi, s’établissent ces bassins de noms...

 Charles Coustille, dans l’ouverture de son Parking Péguy, raconte comment il a découvert que plus de 350 places, rues, allées, impasses portaient le nom de l’auteur sur lequel il rédigeait une thèse... mais qu’on suive Rimbaud ou Baudelaire, tout de suite la littérature prend son masque de grimace sociale, ou morale ;

 on a déjà travaillé, à partir de Valère Novarina, sur la possibilité d’une autobiographie rédigée depuis ces noms propres des toponymes, voir autobiographie aux noms propres, là on s’éloigne d’une détermination personnelle, simplement travailler par série : prendre trois noms identiques (rues, mais aussi écoles ou lycées ou stades... ou parkings) pour isoler arbitrairement trois fragments urbains qu’on va décrire...

 c’est la méthode utilisée par Olivier Hodasava dans son merveilleux site Dreamlands Virtual Tour tout entier basé sur des explorations Google Street View (ou Yandex pour l’Est) — dans son livre Éclats d’Amérique (Inculte, 2016) il utilise ces images collectées arbitrairement pour reconstruire un voyage fictionnel en Amérique...

 ce qui ne sera pas sans évoquer pour certains ou certaines d’entre vous Mobile de Michel Butor, ou Amérique, Édouard Levé partant à la rencontre (Montpelier, Paris Texas, mais il y a aussi Berlin, Syracuse, Nantes et d’autres) de villes américaines ayant conservé l’homonymie avec telle ville d’Europe...

 et c’est cet adverbe arbitrairement qui va nous guider : la quête d’un nom sur nos outils d’aujourd’hui (Google Earth, Google Maps, Street View) ouvre à des possibilités de séries : paysages urbains arrachés à l’ordinaire, à l’arbitraire, l’obligation d’isoler et décrire cette réalité si apparemment terne et modeste, qui ne fait pas écriture (dans la vidéo, cette École maternelle Arthur Rimbaud face à une empilade de balcons identiques : décrivons les balcons).

Je suis persuadé qu’on ouvre, avec une démarche qui relie ainsi l’urbain, l’arbitraire, l’image et le texte, mais tout ce qui invisible les sous-tend, les enjeux à venir de ce cycle.

Bonnes écritures donc !


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 12 juin 2022
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