#40jours #16 | Cécile Wajsbrot, si j’écrivais non

au défi d’un exercice quotidien d’écriture pendant 40 jours


 

 

 abonné·e·s : accès direct sur Patreon avec documents d’appui –- et note à l’ensemble des inscrits : merci prévenir si compte auteur pas mis en place sur le WordPress, ou présence dans sommaire auteurs etc, ou si souhait lettre d’info parallèle au message Patreon ;

 inscriptions ouvertes : via le Patreon (niveau 3, atelier) ou directement via la librairie du site ;

 l’inscription est nécessaire pour : accès privilégié aux propositions, aux documents complémentaires et fiches ressources, accès à la plateforme de publication collective et aux Zooms hebdo et leurs archives — on peut s’inscrire à tout moment, mais... ne tardez pas trop !

 pièce jointe : extrait de Nevermore de Cécile Wajsbrot — « comment se déroulaient mes journées... »

 lire les contributions à l’exercice et publier la vôtre.

 retour sommaire général de la série ;

 

#40 jours #16 | Cécile Wajsbrot, si j’écrivais non


Si Cécile Wajsbrot a bien traduit Vagues de Virginia Woolf, elle n’a pas traduit, ou du moins pas encore à ma connaissance, ce monument poétique qu’est son To the lighthouse.

Ce qu’elle nous propose c’est donc non pas un essai, mais une fiction qui va par nappes, s’interroge en permanence sur la langue, le temps, la ville. Ou plutôt les villes, et, pour le temps, les forces à l’oeuvre de destruction et déclin.

Ce qui fascinant dans ce Nevermore, c’est qu’on n’y traduit pas Virginia Woolf, mais à chaque torsion poétique de la langue on nous propose deux, trois quatre variantes en français qui pourraient en rendre compte, ou la transcrire. On est dans l’intérieur du chemin même de traduire — j’en avais parlé à la sortie du livre dans cette autre vidéo.

Expérience personnelle peut-être, même probablement, mais cette narratrice qui s’installe quatre mois à Dresde, avec une bourse, pour traduire To the lighthouse, n’est pas Cécile Wajsbrot : si les expériences urbaines qu’elle décrit, documentées comme pour Tchernobyl, ou participant d’un travail personnel in situ, pour ses Interludes d’une remontée de la High Line à New York, le livre glissera progressivement vers une fiction inquiétante : la narratrice affronte son double, ce sont des ponts, des appartements, des rues la nuit qui deviennent hantise.

Mais, tout cela étant dûment posé, ce livre a une sorte de magie à cause de cette narratrice elle-même : s’installer dans une ville, avec une bourse qui vous permet ce studio dans une pension, et la liberté du temps, le déroulé des journées, le choix de tel bistrot, telle bibliothèque, l’alternance des marches et du travail. Ce sont ces passages (et ceux-là seulement) que j’ai choisis en extraits.

Non pas parler de l’écriture, mais parler du rapport à la ville de l’écriture. Est-ce que pour chaque ville traversée on n’a pas des souvenirs précis, lieux, lumières, temps, de ce qu’a été pour nous écrire ?

Alors bonnes écritures !

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 25 juin 2022
merci aux 199 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page