Il y a ces femmes qui….

Il y a ces femmes qui un jour ont voulu rêver. Celle qui un jour se dressa devant les urnes fermées. Comme si un matin d’avril, sous le soleil timide d’un printemps avorté, il lui aurait été possible de s’exprimer. 1944, un siècle d’attente, d’oppression, de regrets. Celle qui toute sa vie durant installa un couvert de plus à table, Continuer la lectureIl y a ces femmes qui….

Boulevard Schumann

17.04.22 – 02H56 : La nuit était tombée depuis longtemps sur le ciel de Nantes. Et dans ce froid d’hiver, le temps semblait s’être figé au 55 boulevard Schumann. De l’extérieur, on apercevait les mauvaises herbes, les volets clos, les murs légèrement fissurés. C’était l’image d’une maison comme laissée à l’abandon. Derrière la porte encore sous scellée, des gants, des Continuer la lectureBoulevard Schumann

Parler de Marlioz

Parler de Marlioz pour être habité par cette idée. Parler de Marlioz pour disserter d’un sujet vaste et pourtant réglé. Parler de Marlioz pour comprendre l’urbanisme et les dynamiques de société. Parler de Marlioz pour expliquer la spéculation et l’attractivité. Parler de Marlioz pour se justifier. Parler de Marlioz pour refuser. Parler de Marlioz pour inscrire l’habitation dans une temporalité. Continuer la lectureParler de Marlioz

Le rire

C’est un moment de tension dans un trop plein de liberté. Une fraction de seconde hors du temps sur un visage défiguré par l’instant. Les zygomatiques crispés, les larmes débordantes, le corps plié dans un manque d’oxygène soudain.. Rien de moins convenable qu’un fou rire en société, bien trop sonore et bien trop incertain.

Page blanche

C’est tout un mur. Un fond type bois ébène, foncé, légèrement poussiéreux. Et de là, tout s’organise à hauteur des yeux. D’abord les premiers, les plus vieux, ceux qu’on garde de coté parce qu’on ne pourra jamais s’en passer : c’est Poirot, c’est Marple, c’est une jeune femme aimant danser, c’est un dernier acte, c’est un meurtre parfait. Ensuite, c’est Continuer la lecturePage blanche

« Un Arabica noir et bien corsé »

Mon café je ne le bois pas, je le fume. Il a un gout, il a une couleur, il a une forme.  Mon café n’est jamais seul, il sort en bande. Il éveille le sens du potin, du matin et parfois des nuits blanches. C’est le souvenir du travail incessant. Le souvenir des nuits trop longues, des matins trop tôt Continuer la lecture« Un Arabica noir et bien corsé »

La ligne 8

Pour certains, il n’y a rien de plus glauque. Mais pour moi, c’est tout une vie. Cet endroit, c’est mon étude du monde, c’est mon perchoir, c’est ma vigie. C’est une sorte de cocon musical contemplatif. C’est un entre deux. C’est un repère mouvant. C’est le plus long, c’est le plus lent. C’est un défilé d’images. C’est un cadre réconfortant. Continuer la lectureLa ligne 8