Centrifuge

J’ai le cœur qui rétrécit à la vitesse de la lumière il se contracte, se concentre pour finir par ne faire qu’un point, celui qui se suspend à la tige d’une question, poursuivant l’aplomb quelque soit la courbe quelque soit son ombre il déplace la gravité ou la repousse (comme le trajet de cette petite nacelle balancée au-dessus de la foule pop-corn par un bras mécanique où sur la banquette brûlante en skaï grenat la peau des cuisses glissent jusqu’à la mousse jaune d’une déchirure tandis que sur le dossier s’étalent dans la longueur les muscles du bas du dos jusqu’à rencontrer le corps assis de l’autre pour lui donner son poids et recevoir le sien par le flanc gauche tout en raccompagnant à droite le coude au fond de l’accoudoir et disposer d’un appui suffisant, résistant à la chute) par un fil invisible modulant l’interstice avec élasticité.

5 commentaires à propos de “Centrifuge”

  1. Bonjour Chloé
    Votre texte m’évoque avec tendresse les années 1950 ou du Lynch… je n’arrive pas à me décider.
    Je le trouve très beau, en tout cas !
    Je sais pas : un technicolor miniature…
    Ne m’en voulez pas si je suis à côté de la plaque…

    • Ahahah,bon, non, je ne vous en veux pas de votre côté de plaque
      bonjour Fil Berger et merci pour votre lecture
      j’avais retenu votre nom à la lecture de LORS, dont j’ai beaucoup aimé la musicalité

  2. Bonjour Chloé, j’aime beaucoup votre texte.
    Il m’emmène dans une fête de village, une balançoire ?
    Une musique en suspens au dessus du sol. Un rêve d’envol.
    Bonne journée.

    • Bonjour Marie, merci pour votre lecture!
      J’ai en effet évoqué un souvenir de manège, à la vogue comme on dit par ici…
      Je ne vous ai pas trouvé sur le site, mais regarderai votre site.
      Bonne journée à vous