O phélie / Prologue

Eau. C’est cuit, Ophélie. Tu es encore là, mais je te sens passer.
Couronne de fleurs et de petits bâtons au fil de l'eau.
Cadavres de poteaux EDF qui mouillent dans la Cuisance.
Dix degrés au-dessus de zérO. Morsure de la rivière - la source
n'est pas loin - nos pieds épris dans sa salive glaciale.
Saisissement mentholé à la cheville. Fantôme de bracelet de
surveillance. O, putain, ça arrache. Coule, abandon. Cool.
Fraîcheur cuisante qui file entre nos doigts.
Frais. Presque fait. Ça va bientôt passer. Des eaux des eaux,
Et bientôt là-bas. Ophélie, we slept, we slipped, we split. 

A propos de Stéphanie Ruffier

Enseigne le théâtre par ci ou par là. Hante les festivals de théâtre de rue. Voyage dans l'esprit "j'irai dormir chez vous" : rencontre ceux et celles qui ont connu la Falaise des Fous, qui déambulent, qui défendent l'art en espace public...

Un commentaire à propos de “O phélie / Prologue”

  1. Je n’ai pas réussi à faire un beau carré en mise en page (ou du moins, il s’est déstructuré une fois publié). Ni à inclure la photo que j’avais pourtant téléchargée. Allez, je laisse couler…