Un bouquet de fleurs éparpillé dans différents vases, courbes, longilignes, rectangulaires. Chaque rose, feuille, marguerite, tulipe est à tailler selon la dimension des contenants.
Un duplex fait de murs de chanvre et de briques rouges, une table ronde de bois encerclée d’un quatuor de chaises argentées sur laquelle trône un petit rectangle de céramique gris et rose violet où, dignement vêtue de la tenue pour aller courir dans les champs, short satiné rose, baskets oranges fluo assorties d’un maillot de corps bleu piscine, je pose mon café blanc crème que je lape sous la douceur de la lumière matinale traversant la fenêtre dissimulée derrière un voile de dentelle blanc cassé, divins moments.
Longue robe noire suspendue à un pupitre sur une scène carrée guette silhouette pour danser.
Un plat de lentilles corail, une assiette de fromages raffinés, un bol de petites tomates rouges cerise, un petit récipient d’olives noires huilées, une corbeille de fruits colorés, du thon mariné au citron, de fines tranches de pain brun, une poignée de noisettes, un morceau de pastèque, une limonade glacée et un assortiment de sauces sucrées/salées, le tout servi délicatement dans des assiettes faites maison, un déjeuner chez de très chers amis à la campagne en été.
Un ordinateur, une table ronde, une prise-cordon ombilical, le plus souvent situé en face du ciel, la tête dans les nuages afin d’aller y puiser la matière à inscrire les pieds sur terre.
Couleur bleue éclatante derrière un plastique transparent peinte sur un cadre rectangulaire et en dessous, une bouteille de plastique de la marque Evian contenant le liquide jeté ci-dessus. De l’art contemporain au Stedelijk Museum à Amsterdam, envolée lyrique et poétique et peut-être militante d’un regard sur l’océan ou jeu abstrait dont il faut saisir le sens profond et caché.
Robe blanche au tissu un peu lourd découpé par des bandeaux dentelés où la chair de la peau se devine le long de la taille et dans le dos dans une maison de maître du 18ème siècle.
Hamburger de viande rouge luisant entre mayonnaise et ketchup sur deux tranches de cheddar jaune coincé entre deux morceaux de pain croustillant d’où tente d’échapper une minuscule tranche de tomate et une malheureuse feuille de salade verte, prêt à être croqué goulûment avec multitude de frites grasses servies sur une petite table rouge écarlate d’une enseigne de restauration rapide aux couleurs damier noir et blanc en dessous d’un écran télé.
Téléphone portable I phone SE seconde génération toujours à portée de main.
Merci Clarence! En fait j’aurais aimé (dès la deuxième j’espérais une troisième) que reviennent d’autres robes, comme des leitmotivs (voire d’autres repas complets comme le déjeuner à la campagne et le déjeuner fastfood), mais surtout les robes. Cette proposition est trop courte!
Oui Valérie, les robes, je fus paresseuse sur cette proposition, je l’avoue. Merci pour la lecture.
bon, après lecture, je me suis fait « une poignée de noisettes » (pour de vrai)
Tellement bon les noisettes, merci pour le mot Philippe.