
Elle s’est vue devant le mur avec la vérité bâillonnée
TROIS VOIX
1 Avant de se voir que voyait-elle autour d’elle
2 Avant de voir qu’avait-elle aperçu
3 Avant le mur qu’avait-elle devant elle
1 Avant de pouvoir dire la vérité où l’avait-elle cachée
3 Avant de pouvoir parler pouvait-elle murmurer
2 Avant d’être bâillonnée pouvait-elle respirer
LE CHOEUR
Avantavantavantavantavantavantavant
Avanavanavanavanavanavanavan
Avaavaavaavaavaavaava
Avavavavavavav
Aaaaaaa……….mmmmmmmm
AAAAAMOAAAAMOUAAAMOURAAMOURAMOURRRRR
Je ne suis rien d’autre qu’un OUI à la vie
La graine
ne se demande pas
si elle doit germer
L’abeille printanière
a quarante jours
pour découvrir le monde
Les arbres
ne sont pas égaux
face à l’ouragan
Les étoiles mortes
sont encore lumière
depuis la terre
De novembre à février
les hérissons
décomplexés ne font rien
La rivière
se fond dans la mer
sans hésiter
Sans hésitation
La beauté n’est rien
sans l’imperfection
qu’elle contient
photo : Art japonais du KINTSUGI
Très beau, comme pour chaque proposition, bravo l’artiste !
Le chœur révèle les voix… comme ce fait astronomique « Les étoiles mortes sont encore lumière depuis la terre ». Merci Ève
« quarante jours pour découvrir le monde… »
très beau texte, Eve. Et une très belle photo! Merci
Merci pour cette polyphonie qui nous questionne et qui répond en poésie :
De novembre à février
les hérissons
décomplexés ne font rien
La rivière
se fond dans la mer
sans hésiter
Réussi . challenge relevé . Bravo !
Merci pour la poésie qui se dégage de ton texte ! Suis allée rechercher ce qu’était le kintsugi, un beau prolongement..
Cette réflexion #13 nous entraîne ! Et ça tourne vite. J’aime que les voix ouvrent le bal et…se renvoie la balle. Narratrice en aucun cas dupe de l’urgence et au plus près de ce qui importe,
C
J’aime beaucoup ce texte, les pensées qui s’en dégagent, et je suis sensible au fait de l’avoir associer au KINTSUGI qui ouvre sur la beauté (« qui n’est rien sur l’imperfection qu’elle contient »). J’y vois aussi une magnificence du temps qui passe. Merci !
polyphonie, poésie, un peu de Japon dans tout ça
AMOUR & BEAUTÉ !
et bien sûr ce n’est pas le nom d’une série américaine…
merci chère Eve
Merci Eve, toujours l’écriture de cette présence du tout, de cette vie qui est. Et je me suis réjouie du chœur, (mais bien sûr le chœur dans les voix!), et du hérisson et de la rivière, et Elle, de bâillonnée à oui.
Oui j’aime ta perception du monde et la préhension que tu en as par l’écriture.
Magnifique, tout simplement magnifique !