Tourne, tourne, tourne plus vite !

Aujourd’hui il n’est plus là. Il a disparu, à ma plus grande tristesse, à mon plus grand désarroi, parce que je l’aimais beaucoup. Pourquoi ? Je ne sais pas. Personne ne sait. Même mes cousins et ma cousine l’aimaient bien eux aussi. Comme moi, ils ne savaient sûrement pas pourquoi. Cette curiosité s’érigeait face aux intempéries, aux quatre saisons, au jour et à la nuit. Seul le vent la faisait bouger. Mais seulement les grosses rafales de vents. Et il se mettait à tourner, vite, plus vite, il tournait sans fin, dans un mouvement circulaire continu et infini ! J’aimais bien le voir tourner, mais bien souvent il restait immobile. J’attendais tous les jours avec impatience, le furtif moment où je le verrai. Une fois le matin en allant à l’école. Le midi quand ma maman me remontait de l’école pour aller manger. A treize heures pour redescendre à l’école. Le soir en rentrant. Il était toujours là, et je ne sais même pas pourquoi on l’avait mis là. Pour décorer je crois. Je l’ai toujours regardé, pendant toutes ses années, et jusqu’à sa soudaine disparition. Et ce fut un déchirement au cœur. Pourquoi l’ont-ils enlevé ? Je n’aurai jamais la réponse.