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Verlaine

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Un des paradoxes du numérique : on sait que dans la secousse il nous faut lâcher du terrain. On va lire moins, autrement, pas la même chose. Mais on recompose différemment et un geste, et un paysage. Ainsi, je crois qu’il y a des années que je n’ai pas ouvert mes 2 Pléiade Verlaine (encore, que si j’écris cela ici, maintenant, c’est que probablement je vais aller les sortir de leur étagère). Mais j’ai un rapport dense à Verlaine quand même, via un support qui pourtant contient très peu de Verlaine, rapporté aux oeuvres complètes, poésie et prose : ce carnet que mon grand-père Édouard Biraud, à peine sorti de l’école normale d’instituteurs de La Roche-sur-Yon, avait sur lui dans les tranchées de Verdun. Dans ce carnet, uniquement de la poésie recopiée, et beaucoup de Verlaine (mais pas que). Donc, quand je veux lire Verlaine, je rouvre ce carnet, c’est le cas ce matin.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 25 décembre 2010
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