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paysage frontal ou transversal

une autre date au hasard :
2007.12.15 | La Paillade, 12 ans après

Un train en moins et puis. On partait à 8h08, changement Nantes à 10h01, arrivée 10h35, et retour par un direct à 16h30. Le retour direct existe toujours, mais le train régional qui assurait la 1/2h de dernière partie du parcours aller n’existe plus, je le découvre hier. Une navette qui part trop tôt, pas possible le samedi d’arriver Nantes à cette heure, et une qui part trop tard, ferait arriver à 14h. Donc je fais le trajet en voiture, 2h40 aller ce matin, 2h40 retour, avec pause à cette aimable station qui me fournit via Rompetrol un peu de sa wifi gratuite. De ce qui était l’enjeu de la journée, ça ne se raconte pas ici et ça ne pouvait se défaire ni s’annuler, certes non. Le paysage transversal du train, suivant la Loire, puis rejoignant ces zones de luminosité plus dure, le pays de vent, on l’aura remplacé par le paysage frontal de l’autoroute neuve, monotone – au moins est-elle désormais continue sur tout le trajet. On aura pensé, une tête ça sert à ça. Dans le train on n’aurait pas travaillé : plutôt que la rêverie est plus facile, avec ce qui file derrière les vitres. Je pratique la conduite à l’américaine : régulateur coincé sur 115, et laisser les minutes. Il manque cependant l’aliment : dans le train, j’aurais continué la Collection de sable, le recueil des articles d’Italo Calvino, ou ces exercices de traduction qui me sont importants, pour l’équilibre, pour la phrase. Je ne suis pas fier de moi non plus : on devrait pouvoir organiser sa vie de façon à mieux rationaliser ces incessants mouvements de mouche en bocal.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 9 avril 2011
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