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échéance

Dans La vie des abeilles c’est cette façon du collectif de s’exprimer plus haut que la somme des tâches et fonctions individuelles qui est fascinante. Pour la bascule à la complémentarité papier-numérique, l’échéance approche. Si on essaye de se représenter la masse de travail, ça semble inatteignable. Si on regarde ce qui se met en place, dans la diffraction du travail de chacun, on sait qu’on l’emportera. Et puis même, l’échéance disparaît, si ce haussement de soi-même dans la nouvelle tâche rejaillit en cascade dans celles qu’on croyait savoir faire. Bien sûr, certains en ont plus lourd sur les épaules que d’autres, et il en faut un qui serve de capitaine et ça aussi ça résonne dans l’intérieur, qu’on ne serait pas allé là de soi seul, qu’il y a des rencontres, hasards, arbitraires, mais que quand ça se met progressivement en marche, c’est le collectif qui se manifeste en tant que tel, et qu’on n’a plus alors qu’à tenir sa place comme eux le font, et tâcher humblement d’accepter ce qu’il vous revient d’apprendre. En somme, le vieux et principal mystère : l’alchimie lourde d’histoire que concentre le livre, que jusqu’ici tu la confiais à d’autres et que soudain c’est votre tour d’en prendre la charge ?


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 mai 2012
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