En descendant du RER à Orsay-Ville, cette immense affiche sur le quai. En ces temps d’attaques gâteuses mais continues sur le web comme bouc émissaire, je l’ai prise presque comme une échappée, un cadeau. Le mot (douceur peut-être. Quand je viens à Orsay/Saclay, le jeudi, j’ai un cahier Clairefontaine dans mon sac. Des mois et des mois que je n’avais pas utilisé l’écriture manuscrite, mais comme il s’agit de rencontres, soir dans leurs bureaux, soit directement dans les labos, le cahier est plus commode que l’ordi. Pourtant, dans le train j’écris, et là j’écris sur mon MacAir. J’aime bien ce mini ordi justement pour le contact clavier, souple et précis, en fait je ne regarde pas trop le clavier ni l’écran, effectivement la douceur c’est l’écriture même. J’utilise Pages plutôt pour qu’il soit invisible, j’aimerais sur l’ordi quelque chose comme le Daedalus de l’iPad, mais finalement c’est dans la tête qu’on écrit, et puis la destination c’est comment ça s’insèrera dans la base de données qui s’appelle ce site. Mais on est en temps de rentrée, il est bel et bon que les marchands de cahiers s’affichent sur les quais, et rappellent l’indiscipline première de l’écriture. Ce qui est bien, aussi, c’est qu’ils aient l’intelligence de braquer ça sur le mot papier en tant que matière souple et de surface polie. En plus ça m’a porté bonheur : c’est galère complète à Massy TGV d’acheter un billet de RER (la gare est en travaux, la pièce avec les automates est inaccessible, donc comme beaucoup, pour les 4 stations, je n’avais pas de billets. Les 5 contrôleurs étaient planqués, mais le temps que je prenne la photo ils avaient tous alpagué un voyageur, j’étais le 6ème et on ne m’a rien demandé. Au retour j’ai dûment acheté et composté un billet à 1,75€ (l’ami Florian est témoin) et à l’arrivée Massy, coincé dans le portillon auto : Votre billet n’est pas valable. Ils font tout pour qu’on les aime, c’est pas comme Clairefontaine.