Trois fois que je séjourne pour 2 jours et 2 nuit au Havre. L’école d’art, EDASHaR est à quelques centaines de mètres de la gare, en face le resto U, et je dors pour 40 euros à l’hôtel des Capucines, où l’accueil de M. Bertrand Lignier est simple et impeccable. Le lundi j’arrive à 10h, nous travaillons jusqu’à 18h, il fait nuit. Le mardi nous commençons à 9h, et à 16h30 je repars attraper le 16h58. J’ai vu, en des temps plus anciens, la jetée du Havre, le Volcan et les remorqueurs, et plus récemment une lecture Bob Dylan à la bibliothèque, dans le centre-ville. Donc cela existe, mais je n’en sais rien. En face l’école il y a un étrange carrefour avec pont et souterrain, art urbain que j’ai plusieurs fois photographié, ainsi que les bâtiments de cette avenue asymétrique qui mène à la gare, tramway et rénovation côté est, démolition en attente côté ouest. La couleur surtout me décale : couleur de Manche ? De grandes mouettes parfois viennent gémir. En tout cas, de ces 6 jours au Havre, jamais vu rien d’autre encore. Reste que, de la chambre 2 de l’hôtel des Capucines, face au cinéma d’art et d’essai désaffecté le Sirius, j’ai beaucoup regardé les toits de la fenêtre, et la lumière qui s’en fait au matin. J’ai l’excuse qu’une journée d’écriture c’est crevant, surtout qu’on se connaît encore trop peu avec le groupe, et le dispositif est neuf, on doit s’accorder ensemble comme une guitare acoustique en open tuning (elle me manque, parfois, le soir, je n’aurais rien envie de faire que ça). Je m’en veux de n’avoir rien vu de la ville. J’ai la prétention d’avoir très bien vu le tout petit angle qui m’en est confié de cette fenêtre. Et que cette connaissance locale, mais approfondie, n’en dit peut-être pas moins que la jetée et la mer, le souvenir des paquebots et tant qui y ont embarqué ou débarqué (Hopper...).