Ce n’est toujours pas gagné, question salle, à Cergy. Le cinéma, la photo, la sérigraphie et les peintres ont leur propre lieu, et pour l’écriture c’est encore nomade. Le mercredi après-midi, pour l’atelier on est nombreux et j’aime bien l’hémicycle de l’amphi, la possibilité de s’isoler dans sa zone. L’acoustique est bonne aussi. Pour l’atelier du jeudi matin, même si on est moins nombreux on s’installe salle de danse : la lumière est belle, on est en suspension au-dessus de la ville, et là aussi, des mètres d’espace lumineux à placer autour des mots. Travailler en 304 serait ramener les corps à une posture scolaire. Donc, j’y suis principalement le jeudi après-midi. Elle m’est réservée, c’est acquis, mais je la prends comme je la trouve, et ce matin (voir ci-dessus) ce n’était pas très gai très gai. Une fois 3 ou 4 tables remises en oblique, on pose les ordis dessus, wifi, disques durs, et on ne s’occupe plus de rien. Dans les salles informatiques, les iMac sont soit rangés à la militaire, soit face au mur, et ce n’est pas ça la posture web. Alors quoi, demander des armoires, des tableaux d’affichage ? L’important c’est ce qu’on y fait : pour l’instant, jamais 2 fois pareil la même semaine. Apporter un livre (cette semaine, les 2 Pléiade Ponge) et mariner dedans le temps qu’il faut avec celles et ceux qui veulent. Et puis, avant de repartir prendre le RER, dire adieu à la salle 304 avec un petit bilan à chaud sur cergyland.fr, se dire que le web finalement c’est ce qu’on habite le mieux pour avancer ensemble.