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2015.11.13 | elle lit les livres, je les revends

une autre date au hasard :
2019.08.27 | sombres croisières

Elles sont toujours bêtes, les publicités quand on est secoué dans le métro, recalées contre le plafond. De toute façon, toutes les publicités sont bêtes et polluantes, mais on n’a pas d’AdBlock pour ne pas voir celles qu’on a sous le nez quand on est balloté dans le métro. Monde qui crève. Mais avec certaines publicités plus que d’autres. Déjà c’est pas flambant les titres des livres que les gens lisent compatibles avec être secoué dans le métro, on préfère jouer avec son téléphone, ça se comprend. Mais celle-ci du jamais vu. Ni en tant que telle, ni con comme ça. « J’ai passé un deal avec ma mère : elle lit les livres, je les revends. » Plus nos #hashtags (c’est une invention des primo-usagers de Twitter, j’ai vu ça naître, en 2008...) : #astuce #argentdepoche. C’est bien, ça veut dire qu’il reste un peu d’astuce dans l’idée de lire des livres. Mais que ça ne vaut rien de bien rien (j’ai vu ça y a pas longtemps chez Emmaüs), bon à refourguer pour l’argent de poche ça veut dire pas de valeur marchande en soi, pas de valeur d’échange, sinon petit surplus à gaspiller. Mais ça, surtout ça : la lecture, c’est la génération d’avant, la lecture, c’est les autres, la lecture, c’est ceux qui n’ont pas d’astuce, qu’on chope par un deal, et qui sont tellement accrochés à ce qu’ils lisent qu’ils vous le refourguent pour quedalle ensuite. Et c’est tellement vital, la lecture, que vous ne feuilletterez même pas au passage, le bouquin qui vous transite dans les mains – la curiosité même était d’un autre temps, comme dirait le Chevillardus. Vive Rakuten (le propriétaire du système Kobo des liseuses numériques de la Fnac) et PriceMachin. C’est des gens qui nous font du bien. Seulement, ce serait comme les besoins des chiens sur les trottoirs : ce serait mieux qu’ils aillent le ferrailleur qu’où on est ballotés dans le métro.

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 nouvelle vidéo : numérique surgi de la route et la nuit
 lu sur le web : Dominique Pifarély vu et dit par le mythique Philippe De Jonckheere en son Désordre : se faire la victime consentante du musicien – je rappelle que jeudi 19 à Poitiers/TAC et vendredi 20 à Saint-Pierre des Corps/pOlau on performe avec ledit musicien !
 nouveau ou actualisé sur Tiers Livre : Jean-Christophe Bailly, l’art ne sait rien faire que chercher.

François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 13 novembre 2015
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