2006.05.21 | Lacq, au loin
Ce matin en dépoussiérant, lui et le Grévisse. Depuis combien de temps pas bougé de cette étagère d’en bas. Depuis 2009 j’ai le Littré directement sur mon disque dur. Et quand je travaille connecté (donc tout le temps, accès d’un seul lien à un bassin de dictionnaires, dont le TLF, le Furetière et d’autres. Qu’est-ce qu’on garde, quand on maintient sans plus y toucher le Petit Robert qui s’effondre à peine on s’en saisit ? En novembre 1977, quand je suis monté à Paris, il s’en fallait de presque 5 ans avant la publication du premier livre, et ç’avait été mon deuxième achat, un peu après petite machine à écrire portative Olympia. L’achevé d’imprimer en témoigne : 1978. Pourtant, le Petit Robert, et le lien avec ce qu’on trace depuis la tête sur une feuille, ça remonte à la 4ème. Ce dico m’appartenait, mais soit resté chez les parents, soit déjà trop sali usé. Dans la tête, la netteté typo graphique, l’ordre et le dépli de la langue. Peut-être à caus se du temps passé dans Francis Ponge hier : ses lectures adolescentes c’étaient les dictionnaires, et non pas les romans. Juste avant de commencer les vidéos, j’avais cette série sur le site : dans ma bibliothèque, c’est ce que je n’arrive pas à trancher, entre blog et vidéo, pour la mémoire et le partage, ou tout simplement ce petit moment de prière immobile devant la langue, qui serait probablement même en vidéo qu’ici, même dans ce journal images qu’à reprendre la série blog endormie. Et quoi faire du dictionnaire inutilisable, mais tout de ta première découverte de la langue — non : ce qu’on en découvre autrement quand on a décidé d’écrire, y est encore typographié avec la même clarté, le même secret ?
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1ère mise en ligne et dernière modification le 15 juillet 2019
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