< Tiers Livre, le journal images : l'océan de ma pensée

l’océan de ma pensée

« Ma détresse a appelé l’océan de ma pensée » : dans une chanson de variété française, radio de fond au buffet de la gare de Bourges, 17h19 – qui dira suffisamment cette pollution permanente. Trois quarts d’heure avant, j’étais encore avec celui qui était comme un sosie de Samuel Beckett et n’avait jamais vu la mer : « Ça ne m’attire pas, la mer. La montagne, ça m’attire – mais je n’y suis jamais allé. » Vivre à Saint-Florent sur Cher peut suffire : « J’aime l’histoire – je vois des films d’histoire. » La langue qui pollue n’est pas la langue secrète qu’on s’en vient chercher, et qui dira autrement l’espace et le temps.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 13 janvier 2009
merci aux 480 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page