Karine Faggianelli | Portail noir

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Note un peu, écrit beaucoup, griffonne parfois, rature souvent et recommence.
proposition n° 1

La porte se referme sur lui. Il remarque immédiatement que la peinture du pied du lit est encore écaillée. Ils ont pourtant eu un an pour la repeindre. Il tourne sur lui même, à l’affût de la moindre différence, de la moindre variation qui donnerait à cette pièce un air nouveau. Il tourne sur lui-même. Les murs semblent se rapprocher. Il a le tournis du passé. Il étouffe, se noie dans ce tourbillon de souvenirs. Ce calme asphyxiant qu’il ne connaît que trop bien est brisé : un hurlement se fait entendre, puis un autre. Encore lui. Une alarme retentit, dans le couloir, les infirmiers s’activent. Un autre hurlement. Ses mains viennent frapper frénétiquement ses oreilles, plus fort, plus vite. Au milieu de cette chambre capitonnée, il s’agenouille sur le linoleum qui lui aussi, lui semble très familier.

proposition n° 2

Un portail noir. Une façade imposante. Quelques arbres. Des ombrages. De la pelouse. Une statue. Des bancs. Un calme étrange. Des barreaux aux fenêtres. Une plaque. Hôpital psychiatrique.



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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 juin 2018.
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