jeu

Winston Churchill : « L’écriture est une aventure. Au début, c’est un jeu, puis c’est une amante, ensuite c’est un maître et ça devient un tyran. » L’écriture comme un jeu du je. Partons en voyage si vous le voulez bien, remontons le temps, le temps du jeu dans votre vie. Quand est-il là ? À quinze ans, avec un ou une, allongée dans les champs ou sur un canapé, oui on joue aussi avec son corps en écrivant, on joue de la frappe des touches sur un clavier qui chante un petit air, on glisse avec une plume sur une feuille lisse, on est d’accord le canapé avait un charme indéfinissable. Non, remontant encore plus loin, faisons un bond jusqu’à l’âge de cinq ou six ans. Vous êtes accroupi sur le sol de votre chambre, vous êtes seul, mais vous vous sentez en sécurité, les bruits familiers de la maison vous rassurent. Devant vous, il y a vos figurines, vos poupées, vos soldats, peu importe. Tous ces objets inanimés vont prendre vie maintenant. Fermez les yeux. Voilà, ils vivent. Vous partez avec eux à l’aventure, à l’attaque d’un train, vous combattez une sorcière, laissez-les faire, écoutez-les, vous jouez avec eux et ils jouent avec vous. Le temps n’existe plus, vous ne désirez qu’une chose, que cela ne s’arrête jamais. Je ne souhaite qu’une chose quand j’écris le premier jet d’un texte : avoir cinq ans. Et vous ?