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blogs, sites


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Et toi, tu as un journal de toile, un web log, un blog, et si tu l’as, tu l’as acheté, tu l’as choisi gratuit avec publicité ou bien tu as préféré un site, un lieu sur la toile, confié à une conceptrice de toile, un copain ou ton neveu. Tu es autodidacte, adepte des forums et finalement ton nom de domaine, t’en es contente ? Les blogs c’est comme la tarte aux pommes, si les pommes sont bonnes c’est mieux, avec du beurre ça croustille. Les pommes, c’est tes billes, les écritures, leurs régularités, tes catégories et le temps de lecture. Le beurre c’est l’habillage, la facilité à donner à lire, à écouter, à voir. Si en plus tu aimes la musique et que tu as du goût pour les couleurs et sais créer ton nuage, la satisfaction viendra. Et la régularité, poser des rendez-vous, être attendue, s’y mitonner une identité. Avec ces outils qui ont bientôt vingt ans, les questions restent, les maladresses se voient et les habiletés restent enviées. Un blog c’est un petit chez vous, si c’est fatras, ça se voit, si c’est tip-top aussi.

entrée proposée par Catherine Serre

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Un blog, est un livre ? en est-ce l’échec ? en est-ce le laboratoire ? le complément ? le préalable ? la suite ? L’écrire-blog et l’écrire-livre sont-ils complémentaires ou antagonistes ? Après l’atelier Écrire la ville, durant lequel je me suis mis à arpenter ma ville en long en large et en travers, je me suis retrouvé avec une masse de textes dont je ne savais que faire. Un livre ? plusieurs livres ? autre chose ? rien du tout ? Comment relire cette somme anarchique de textes accumulés ? Mon blog www.fribourgs.com, je l’ai pensé comme une façon de mettre de l’ordre dans ces textes trop disparates pour former un livre : le blog pourrait servir à préparer ce livre (ou ces livres) qui ne parvient pas à trouver sa forme, ou alors le blog se suffirait à lui-même et permettrait d’ajouter une plus-value aux textes (photos, sons, vidéos, etc.), d’ouvrir à d’autres arts ce qui n’était au début qu’écriture. Après le blog, à partir du blog, peut-on revenir au livre ? Si c’est le cas, le livre né du blog ne serait –- tout cette réflexion reste trop empêtrée de conditionnels –- ni le texte d’avant le blog ni la transcription du blog mais un nouveau texte qui, en passant par la case blog –- c’est pour l’instant un pari –- aurait trouvé en tâtonnant la forme qui lui convient.

entrée proposée par FB

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Quinze années de multi-usages de blogs commencées en 2006 avec la plate-forme de Six Apart (Typepad) à laquelle je reste fidèle. Quatre types d’usages peuvent être distingués : trois usages publics et un usage privé.

Mon adresse racine de départ livre, contre l’avis de mon éditeur, l’intégralité de ma première fiction, publiée en 2004 par les éditions LBM : La Vendetta de Sherlock Holmes.

Le deuxième usage, actif depuis novembre 2006, répond plus exactement aux fonctions de l’outil : mon blog avec le nom de domaine « corsicapolar.eu » est une publication périodique et régulière d’articles personnels et/ou multi-auteurs autour d’une thématique particulière. Il totalise depuis ses débuts 281 013 pages vues, 1 786 notes et 1 291 commentaires. En moyenne, sur ses 15 ans d’existence, il compte une petite soixantaine de visiteurs uniques absolus par jour. Les utilisateurs principaux sont situés en France, mais aussi en Allemagne, Grèce et Norvège. A l’intérieur même de ce blog,des blogs spécifiques ont été développés pour différents usages dédiés : à l’expression libre de différents auteurs dans une base de données intitulée « fiches en stock », à une collection numérique multi-auteurs de nouvelles intitulée « nuages noir », à l’édition collective d’un recueil, rassemblant 26 auteurs, dédié à favoriser l’accès aux plages des personnes handicapées intitulé « piccule fiction’s », à un projet de cross booking en zone rurale avec géolocalisation intitulé « livres libres ».
Troisième usage strictement privé : des blogs
de travail faciles à consulter pour écritures en cours et/ou pour travaux éditoriaux en collaboration comme, par exemple, une base de données iconographiques, intitulée « Cagnat Island », exclusivement destinée au dessinateur Jean-Pierre Cagnat illustrant la réédition de La Vendetta de Sherlock Holmes pour les éditions Albiana.

Ultime et basique usage enfin : utilisation des outils de blogging pour une page relativement statique dédiéevitrine et promotion de l’auteur incluant son flux Twitter éventuel et liens de contact.

entrée proposée par Ugo Pandolfi

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Un Blog , presque une blague...Je ne suis jamais allée chercher l’origine du mot et voilà que je le découvre dans un article du journal le Monde sur internet. Merci la petite loupe et aux mots clés ! Il me paraît désormais très poétique et édifiant. Comme pour la prose sans le savoir, je faisais depuis fin 2004 du lancer de bout de bois flottant dans le flux impétueux des eaux numériques. J’ai appris depuis à naviguer et les métaphores hydrauliques de la source à l’estuaire me paraissent encore plus justifiées, s’agissant de considérer les publications en ligne comme des objets mouvants aux destinations inconnues. "Gérer" un blog est devenu banal aujourd’hui, même si certaines personnes disent ne pas savoir ou pouvoir le faire par manque d’intérêt, de technicité ou de motivation.

L’offre d’hébergeurs pour ce type de moyen de communication par voie numérique n’a cessé d’augmenter, de se diversifier , de se complexifier également. Après une période de formules d’abonnement gratuit avec des périodes d’essai , ou des hébergeurs utilisant des publicités pour racoler la clientèle captive, le caractère payant est devenu la norme . Pour l’accès aux outils de diffusion , les options de mise en forme, les logiciels d’amélioration de l’image et du traitement de texte, il suffit d’entrer dans une logique de conception avec ses possibilités et ses limites et de choisir son design dont on peut changer l’aspect. Ensuite, il faut créer son propre univers, son style et le rendre attractif, c’est le plus difficile, mais ce n’est pas ce que j’ai recherché en priorité.

Au début, le blog a été une sorte de journal de bord de mes affinités littéraires , notamment poétiques et pour étayer mon goût grandissant pour la photo et l’iconographie. Il m’a permis de rencontrer un grand nombre de blogueurs et de blogueuses.

J’ai essayé plusieurs plateformes payantes mais je suis revenue à la maison TYPEPAD qui est devenue gratuite pour moi dans sa version basique. Elle me suffit pour l’instant. On s’y perd déjà me dit-on, mais moi, non ! C’est en fait une grande armoire ou plutôt un énorme rouleau de Sopalin qu’il faut dérouler si on veut remonter le temps( mais heureusement, pas grand monde a du temps pour cela) L’utilisation d’index et d’onglets pour répertorier les contenus grâce à des catégories , des rubriques permet d’inclure des noms d’auteur.e.s de manière permanente, sauf si je les enlève ou les modifie.

Au tout début, les commentaires extérieurs étaient possibles et même souhaités, mais la multiplication des blogs a amoindri l’intérêt de ces interactions qui ont été supplantées par les réseaux sociaux aujourd’hui prégnants. Le zapping généralisé est la règle et on se lasse de fréquenter toujours les mêmes abreuvoirs de connaissance en matière littéraire et artistique.

Je considère davantage le Blog comme un bivouac personnel, ouvert aux autres et que j’enrichis selon l’inspiration du jour et le temps que je veux bien y consacrer. Je suis fidèle par nature à mes zones de prospection car je n’aime pas m’éloigner des rivages de mes goûts culturels, même si j’aime regarder ce qui se passe dans les blogs tenus par des ami.e.s ou des connaissances. Cela se déroule un peu comme des visites à des voisins de palier. Certains franchissent les frontières et c’est bien. Ma seule limite reste l’obstacle de la langue partagée ce qui s’avère frustrant.

Il faudrait aussi parler des Sites, de leur origine et de leur évolution. L’appellation semble convoquer quelque chose de plus sérieux et plus professionnel, de fait moins artisanal, mais en 2021 nous avons le choix. On a vu se répandre les Sites officiels dont la maintenance est sous-traitée à côté des Blogs qui demeurent des pratiques de particuliers à la recherche d’une visibilité et d’un partage plus ou moins élargi des contenus. On voit bon nombre d’écrivain.e.s adosser des blogs ou des sites à leur chantiers d’écriture et susciter le contact direct avec leur lectorat. Les maisons d’édition leur ont emboîté le pas. Le livre immatériel fait partie du paysage. Au début de la propagation numérique qu’on a qualifié d’autoroute de l’information, seules les personnes qui étaient capables de manier le langage informatique pouvaient concevoir des pages interactives et les structurer pour y intégrer des images. Aujourd’hui ces moyens sont devenus plus simples d’utilisation et les réseaux sociaux en sont le terrain d’expérimentation privilégié.

Le Web me fait penser à ces rivières du grand Nord où défilent sans discontinuité des troncs d’arbres, et sur lesquels on peut courir à condition de prudence et d’agilité. Tous vont là où on les mène. Leur destin n’est pas fixé à l’avance. L’aventure est donc permise.

entrée proposée par Marie-Thérèse Peyrin

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Ouvrir un site, le structurer, l’arranger quand tu n’y connais rien. On te loue des murs nus, à peine décorés de bibelots clinquants que tu t’empresses de vouloir retirer pour y substituer tes propres magnificences. Mais la manipulation des vis et des clous numériques, ça ne s’invente pas, tu l’apprends aux dépens d’heures à te creuser la tête les mains dans le cambouis. Tu découvres comment fonctionne le bidule et, en même temps, ce que tu pourrais en faire : c’est le bazar mais tu te dis que ton site évolue. Pendant que tu transpires en regardant des tutos, que tu entres dans une danse échevelée parce qu’enfin la couleur du bitoniau est modifiée et qu’il ne te reste plus qu’à comprendre comment le changer de place, les chapitres attendent, les projets d’écriture stagnent, tu perds le fil et tu sais qu’il te faudra du temps pour renouer. Ça en vaut la peine, crois-tu, ce que tu as entrepris tu le penses important pour la suite de ton travail.

Ce site sera ton chez-toi pour le boulot, mais qu’est-ce qu’il faut y mettre ? C’est une affaire à plusieurs faces. D’un coté, tu regardes vers le passé : de tout ce que tu as écris, dispersé, tu te demandes ce que tu veux retrouver et garder. D’emblée il est impossible d’aller rechercher la totalité de ce que tu as publié en plus de dix ans sur d’anciens blogs, sur des revues en ligne : la nécessité d’un choix s’impose, celle aussi de laisser les textes à leur place d’origine jusqu’à ce que la grande lessiveuse de mémoire du net les avale. Ce que tu as publié sur papier, tu y tiens mais tu n’es pas marchande de livres et tu ne veux pas faire de ton site ni un simple recueil d’archives ni une librairie. De l’autre côté tu regardes vers l’avenir et ces projets d’écriture mis provisoirement en veille, ces envies de faire suspendues à l’incertitude d’en avoir le temps. Comment ton site peut-il t’aider à avancer ? Y publier ou non des fragments de travaux en cours ? Des essais ? Un roman en chapitres comme un feuilleton ? Reprendre l’écriture de nouvelles puisqu’elles ont enfin une place.

Mais ce site n’est pas seulement ton labo, tu le veux aussi ouvert aux autres. Nouvelles questions liées en partie à cette publicité de soi qui n’est pas ton fort. Faire savoir que le site existe et y recevoir les hôtes pour qu’iels aient envie de revenir. Difficile. Tu tentes de nouveaux supports, des podcasts, tu n’es pas prête pour les vidéos. Il te faut essayer, rompre avec les habitudes, te lancer dans ce que tu ne sais pas encore faire. Et reprendre l’écriture, puisque c’est elle qui t’a menée-là et que c’est pour elle, tout ça.

entrée proposée par Juliette Keating

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Dans un tweet de René Audet (Québec, univ Laval) appelant à contrer la « plateformisation » du web (autre débat), et parlant de ce qu’était pour nous, il y a quelques années, la galaxie des blogs et leur interactivité : « Tout le monde devrait trouver son île ou bricoler son radeau ». (voir source.

entrée proposée par FB


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1ère mise en ligne 24 avril 2021 et dernière modification le 29 mai 2021.
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