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dictionnaire | traduction, traduire

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traduction, traduire


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Traduttore traditore, disent d’aucuns. Voyons d’abord le point de vue du traditore : pour le pratiquer régulièrement, je dirais, réécriture, réappropriation voire adaptation (s’il le faut vraiment). En tout état de cause, écriture.

Et ensuite, passation, donner à lire, à entendre, à voir... alors bien sûr, les sous-titres sur Woody Allen semblent partiels (mais ne le sont pas tant que ça) et parfois on lit des trucs bizarres, des approximations, des adaptations trop lointaines -– voir le présent de narration de Mme Kamoun sur 1984 — Et alors ?... pouvoir lire la poésie des sagas islandaises sans parler islandais, les classiques allemands ou les littératures asiatiques.

Ceci est donc une DÉFENSE DU TRADUCTEUR !

entrée proposée par Brigitte François

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Constituer un index répertoire des livres ou articles qui parlent traduction et aident concrètement à traduire, articles ou livres dédiés au fait, pour un écrivain ou une écrivaine, de traduire : dans les fondations, il y a Walter Benjamin, Henri Meschonnic, Yves Bonnefoy. Les chroniques Facebook (et leurs compilations livres) d’André Markowicz. Tout récemment, le livre ancré dans Virginia Woolf de Cécile Wajsbrot.

entrée proposée par FB

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Certainement, je parle le Flusser courant, le Kenneth Goldsmith courant, le H.P. Lovecraft non, c’est comme des mots croisés, ou un mur d’escalade abrupt. Mais je m’arroge la prérogative de traduire, au nom de la langue cible et non de la langue source. Probablement qu’on a chacune et chacun ses routines fétiche : à écouter d’autres traducteurs, des vrais, comme le cher Claro (et quel boulot il a fait, celui-ci, ne serait-ce qu’avec la Maison des feuilles ou Thomas Pynchon), on pourrait avant traduire relire et relire le continent qu’on aborde. Pour moi, au contraire, et quand même bien évidemment je le connais non sur le bout des doigts, parce que la lecture traduisante n’a rien à voir avec la lecture courante, mon texte je l’abord au phrase à phrase, ou paragraphe par paragraphe, comme si chaque phrase ignorait la précédente et surtout la suivante — ou idem le paragraphe. Pour Lovecraft ça fonctionne : chaque phrase a une tâche et une seule à accomplir pour et dans la résolution finale. Qu’elle soit considérée comme un tout autonome, presque indépendant du livre, c’est renforcer la discontinuité qui donnera son relief et son élan, mais aussi son râpeux, à la traduction globale. Je traduis comme retrouver un paysage sans doute connu, mais de totale découverte quand à chaque phrase j’y entre.

entrée proposée par FB


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1ère mise en ligne et dernière modification le 9 janvier 2022.
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