Besançon, musée du temps

lectures pour les Petites Fugues de Franche Comté


Train vendredi depuis gare de Lyon, dans le TGV je rédige mon tumulte du jour, et je regarde concert Rolling Stones Madison Square Garden octobre dernier. Un DVD un peu trash, une prise clandestine depuis le balcon au zoom, mais les 4 Stones, plus Chuck Leavell au piano et Daryll Jones à la basse, jouent un rock minimal, sans autre appui ni tricherie : une fois de plus je me fais prendre au jeu des postures, des attitudes.

Sitôt à Besançon (le TGV n’a que 20 minutes de retard, pas mal)on prend la route dans la nuit avec Dominique Bondu, directeur du Centre régional des lettres, pour Arbois. La vieille citadelle aperçue au-dessus de notre tête. Panneaux indicateurs pour Salins, Vesoul, Mouchard. On passe sur une rivière qui s’appelle La Furieuse (j’espère qu’elle est dans la liste formidable qui clôt la Chair de l’homme de Valère Novarina.

D’Arbois qu’est-ce que je saurai ? Un plat de pâtes partagé avec les bibliothécaires (et les responsables des « amis de la bibliothèque » sans quoi ce travail n’existe pas), dans un restaurant où les autres clients c’est l’assemblée générale de la pétanque. En face, dans une cour, une vieille maison compliquée abrite la MJC et la bibliothèque. Dans une grande salle jaune éclairée, des mômes terminent un cours de batterie. Les passages qui permettent de traverser les cours prennent des colorations fantastiques, et mystère des rues vides d’une ville de province la nuit. Pourtant, de Dol, de Laons-le-Saulnier, une trentaine de personnes, très diverses, et on aura du mal, passé minuit, à se séparer, après avoir beaucoup parlé de Daewoo (c’était prévu) et de Balzac (je ne peux pas m’en empêcher).

A Besançon, hébergé hôtel du Nord, tout près du Musée du Temps et de la librairie Les Sandales d’Empédocle, où je retrouve Elisabeth Cerruti, Anne-Marie Carlier et Christophe Grossi (lequel travaille maintenant aux Solitaires Intempestifs) : ils inaugurent leur troisième local, une toute nouvelle librairie jeunesse.

Avec Dominique Pifarély, nous sommes dès 14 heures au musée du Temps. Un lieu magnifique, et le sonorisateur, Guy Pothier, m’a installé un micro Sennheiser MD 441 qui a au moins 20 ans d’âge : pas de lecture réussie sans micro à la hauteur. Tout comme ce magnifique cerf sculpté garde depuis plus de cinq cents ans les incises du couteau à bois.

D’abord une rencontre animée par Dominique Bondu avec les auteurs invités, dont Agnès Desarthe. Puis c’est à nous. Une heure vingt de Rabelais, et le même plaisir, les textes inusables. J’ai rajouté l’île de Ruach, on finit par la Tempête. Traditionnellement, pendant un des solos de Pifarély, je le prends en photo : ici on dirait qu’il a quatre bras et deux archets. Retrouvé aussi Philippe Rahmy, compagnon de remue.net, et auteur de Mouvement par la fin chez Cheyne.

Demain dimanche, lecture du Tumulte avec Pifarély au violon cette fois électrique, je complèterai cette page - et lundi on terminera les Petites Fugues avec performance Rolling Stones au théâtre de Belfort, plus rencontre avec les Alstom.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 20 novembre 2005
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