la Digue

du pays natal qui reste natal, mais plus pays


Étrange d’apprendre, de l’autre côté de la même mer, la disparition de son pays natal. Non pas le village, puisque précisément le village était une île – et Rabelais, qui les nomme, les avait encore parcourues en tant qu’îles. Mais on vivait au-dessous du niveau de la mer, et du jardin, en grimpant dans un des deux arbres du petit jardin, on l’apercevait, la digue. Le dimanche, aux grandes marées, on allait regarder les vagues passer par dessus la digue. Je lui ai toujours connu d’énormes brèches, à la digue. Seulement on n’y construisait pas de maison. C’était un pays sauvage, avec du vent et les marais. L’urbanisme de pacotille a dévasté toute cette côte, je ne supporte plus d’y aller, sauf dans ces minuscules coins de désert quand on sait les trouver. Les rêves y retournent bien assez tout seuls.
 Lire l’hommage de mon frère, Jacques Bon, avec ses photos : La Digue.
 De mon côté, cette page de 2004 (pas retournée depuis), première fois que j’avais lu avec Dominique Pifarély : la digue.
 Et puis, une rencontre comme la vie en produit. L’été, à Saint-Michel en l’Herm, comme le garage était enclavé dans le parc de l’ancienne abbaye (me souviens même de ce souterrain exhumé lors de l’installation du pont élévateur), on discutait par dessus le mur avec deux gamins de notre âge, mais qui ne venaient que l’été, et j’ai retrouvé bien plus tard Dominique Sorrente, lire sur publie.net son Pays sous les continents, où toute une section est consacrée à l’Herm...


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1ère mise en ligne et dernière modification le 2 mars 2010
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