Chiharu Shiota | 500 chaussures, un fil

Habiter la terre, thème de la Biennale d’art contemporain de Melle 2011


Retour à Melle ces 2 jours pour la Biennale d’art contemporain concoctée par Dominique Truco dans une quarantaine de lieux magiques de la petite ville. Dans cette église, on est venu autrefois avec Dominique Pifarély (et fidélité à cet atelier mené déjà en 2003, 2005 et 2007).

De Chiharu Shiota, on peut d’abord visiter le site. Japonaise, née en 1972, vit à Osaka et Berlin.

Un seul fil relie 500 chaussures usagées, collectées auprès des habitants, don volontaire et chaque fois accompagné d’un texte libre (on aurait aimé intervenir en parallèle, mais quoi de plus précis et concis que ce j’ai joué au basket avec écrit par une main de 6 ans ?).

Jeux de lumière dans la nef romane. Silence et beauté, on est déshabitué. Que cela vienne questionner notre pratique immédiate du monde, nos usages (celle qui précise que la sandale fut achetée à Niort), et la trace de nos activités sur terre (chaussures de chantier, chaussures réservées au bureau) ou même la coïncidence d’autres flux (la chaussure du mort, parmi celles dont il fallait précisément que ces semaines on s’en débarrasse).

Symbolique de la chaussure – mémoire du livre éponyme de Nathalie Quintane. Les lettres de Chaissac avec si souvent son travail de cordonnier. Ce qu’on pourrait écrire soi. Ce qu’on a fait écrire en atelier, parfois, à partir de Ponge, Trassard ou Boltanski sur ce même thème.

Une des récentes propositions de Chiharu Shiota s’appelait En silence.

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 30 juin 2011
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