une journée d’écriture avec les bibliothécaires, aux Ulis

résumé du mini stage


La communauté d’agglomération : 14 médiathèques, et un nouveau portail qui rassemble leurs activités et ressources. Les bibliothécaires ont la possibilité d’y intervenir, notamment via dossiers thématiques. Pour se familiariser avec l’interface du site, jamais aussi conviviale dans un contexte institutionnel que lorsqu’on utilise un blog type wordpress ou blogspot, une journée pour écrire et mettre en ligne, en petit groupe, pousser l’utilisation. Les textes sont mis en ligne à mesure de la journée, directement sur le site du portail des médiathèques. Et il y a de belles choses... C’est la médiathèque des Ulis qui nous accueille.

Rendez-vous aux Ulis et écriture en direct, pour ce jeudi 3 mai. Petit journal, et donc bienvenue aux autres bibliothécaires de la Caps qui voudraient écrire en même temps que nous.

9h30, accueil et café, puis premier exercice. J’ai apporté Perec, "L’infra-ofrinaire" et "penser/classer". Avec le texte "Notes concernant les objets qui sont sur ma table de travail".

10h15. L’idée (et pendant ce temps, j’entends le bruit des claviers) : partir du texte de Perec pour décrire son propre poste de travail, qui n’est jamais un espace privé, mais qui inclut des tas de signes qui marquent la part privée. Outils d’écriture, quand l’ordinateur prend la place principale (mais lui aussi est personnalisé, avec son fonds d’écran). Photos et objets, le petit galet qu’on y garde, ou la boîte de trombones. Le tiroir. Non pas dévoilement : partir sur la somme des différents postes de travail de sa bibliothèque. Partir sur ses propres "tables de travail" à différentes époques. Aller travailler sur un espace de travail anonyme, ici dans la médiathèque qui nous accueille.

11h15. Exercice 2 : peut-être ici plus qu’ailleurs, l’environnement urbain est complexe, et interagit avec la bibliothèque. Avec "Dire I/II" de Danielle Collobert, la possibilité de travailler sur un micro déplacement urbain, et le traiter par éléments séparés. D’autre part : écrire avec le web. Ce micro-trajet, la possibilité de le documenter, l’inventorier avec images et liens, voir ce qu’il y a de l’autre côté des murs, de l’autre côté des saisons.

12h. Petit moment de lecture voix haute de ces trajets, et commentaires sur la complexité des textes. Emergence nue de la ville, diversité des approches. Ce qui récompense dans l’atelier d’écriture.

14h. Reprise sur la question de comment parler d’un livre (ou film, ou oeuvre musicale) sur le site d’une médiathèque, quel rapport à la nécessaire implication personnelle, comment remplacer prescription par partage – je propose un exercice à partir de Marguerite Duras. Ça se révèlera difficile dans l’exécution, mais rudement gratifiant en résultat et discussion.

15h30. Toujours dans le bon timing. Je propose de finir la journée en prenant la piste de Incident Report de Martha Baillie. Bien sûr, rien à voir entre la médiathèque à l’américaine de Toronto et les lieux de proximité et convivialité que sont ici les antennes (Bures, Orsay...) des médiathèques de la CAPS. Au début, tentative de passer par PrimaryPad, outil si étonnant (et détonnant pour l’écriture collective), mais il semble qu’ils soient victimes de leur succès, réseau saturé, on revient à l’écriture individuelle.

17h, on sonne la fin. Un bel ensemble de mini scènes de 3 à 5 lignes, chacune sur un personnage singulier, et ses usages de la bibliothèque. La surprise que certains personnages reparaissent d’une participante à l’autre. Comme bien sûr il s’agit de personnes bien réelles, on décide de ne pas mettre en ligne, on garde dans l’espace privé du site – au final, bonne appropriation d’une interface bien complète, chacun aura pu maîtriser insertion de liens et d’images, un peu de mise en page et de métadonnées. Et dans un contexte où chaque médiathèque du réseau dispose déjà de sa page Facebook comme lien de proximité, donc d’un outil de socialisation du portail...

Pris aussi pas mal de photos de la médiathèque des Ulis et de son environnement immédiat pour ma collection, mais il ne s’agit plus du périmètre de ma résidence (billet sur la signalétique Espace des aînés retiré ce matin – bien précautionneusement placé pourtant dans l’espace fables & fictions, donc question et pas jugement –, pourtant là, langue et territoire, ça entrait dans ce périmètre), donc retour plateau de Saclay pour la suite.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 3 mai 2012
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