on réinventait pour le rêve la ville suspendue

ces nouveaux aménagements d’une New York accrochée à mi-hauteur dans le ciel


Comme elles nous faisaient rêver, dans la vieille peinture, ces villes fantastiques, ces villes suspendues, leurs tombées géométriques et leur élan vers le ciel, depuis la roche où elles sont prises.

Comme elles nous faisaient rêver, dans les voyages, ces villes accrochées à flanc de pente, se superposant et s’empilant sur elles-mêmes, se réfugiant dans les anfractuosités du monde et offrant à quelques grappes d’hommes territoire au-dessus de la terre.

Comme elles nous faisaient rêver, dans les villes, ces passerelles et ponts habités, ces habitations en surplomb au-dessus des rues, comme elles nous faisaient rêver, dans les récits d’invention et de fiction, ces villes flottantes, ces villes volantes, ces villes bulles.

Alors ici, à New York, on avait décidé de rompre avec ces vieilles lois (les lois dites de Koolhas) sur l’occupation des sols en pyramides et la construction à masse constante bloc par bloc.

De toute façon, si légères étaient nos constructions neuves, de toute façon, si grands étaient les besoins en logement, et un peu moins cher, s’il vous plaît, que las fruits de la spéculation sur tant de décennies. Certains préféraient s’éloigner dans les villes et quartiers environnants, la ville gagnait à l’horizontale, mais dans le coeur même de la ville pourquoi ne pas tisser une ville à mi-hauteur, une ville entre les toits et la rue, une ville suspendue ?

 


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 11 mai 2013
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