13.09.08 | voir comme la mouche

rapidité de la perception visuelle chez la drosophile – source : Futura


1 _ COMPRESSION

Personne ne semble d’accord sur le nombre de neurones et de synapses de la mouche. C’est vrai qu’il y a aussi beaucoup de catégories de mouches. Et puis 100 000 neurones dans un volume à notre échelle aussi réduit, on se demande bien sûr comment ils tiennent. Les chercheurs semblent pourtant s’accorder sur ces magnifiques yeux à facettes qui les caractérisent, chacun constitué d’environ 800 yeux simples (le nombre aussi varie grandement selon les mouches) dits ommatidies, qui simulent son environnement avec une réactivité telle que – chacun le sait – l’exercice consistant à capturer une mouche est très difficile, et que nous prenons nous-mêmes comme modèles pour la réalisation de capteurs 3D.

 

2 _ RENVERSE

À mesure qu’on l’étudie, la mouche constitue une utopie de plus en plus fréquente pour ce qui manque à l’homme. Marcher au plafond, d’accord. S’installer des yeux simples derrière la tête de la même façon qu’on sait lui en implanter par modification de gène, d’accord. Se doter d’yeux capables de cette vision en facette qui permet une perception quasi globale de l’environnement, d’accord. Mais a-t-on assez réfléchi au fait que cette incroyable machine à percevoir ne dure en moyenne que 19 à 21 jours ? En revenant à l’homme-asticot, accepter de réduire assez notre temps de vie pour qu’une vie bien plus perfectionnée soit possible, et des paquets de 100 000 neurones jusqu’au bout des ongles.

 

3 _ SOURCE

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1ère mise en ligne et dernière modification le 8 septembre 2013
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