un au-dedans

Alexandra Pizarnik


Pour que les mots ne suffisent pas, une mort dans le coeur est nécessaire.
La lumière du langage me recouvre comme une musique, image mordue par les chiens de la détresse, et l’hiver grimpe sur moi comme le lierre du mur.
Quand j’espère cesser d’espérer, s’opère à l’intérieur de moi ta chute. Je ne suis plus qu’un au-dedans.

Alexandra Pizarnik, Oeuvre poétique, traduite par Silvia Baron-Supervielle© Actes Sud, 2005, in Le Cabinet de lecture d’Alberto Manguel.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 13 juin 2006
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