rupture avec livres

de la valise qu’on prépare avec soin


Un peu de train, un peu de voitures, déplacements qui ne seront pas évoqués ici. Connexions de temps en temps via ligne téléphonique amie et modem 56K, peut-être parfois un cyber : ça ressemble presque à de la désintoxication, le programme de retour aux livres.

Je lis en ce moment :
 Histoire de la Révolution de Michelet, lue une première fois il y a une bonne quinzaine d’années, à mesure que j’avance je lis les biographies plus détaillées des personnages dans le Dictionnaire de la Révolution de Soboul : lecture pour la fin du soir.
 Histoire de la photographie d’André Rouillé, en Folio Essais, remarquable et détaillée mise en perspective de l’histoire de la photographie en regard de l’histoire artistique d’une part, en profondeur, dans ses ruptures et dynamiques aussi, et l’histoire politique et technique, la mutation des villes, les innovations chimiques ou électriques, le champ politique (la relation guerre et reporters), mais ne résumons pas : grand plaisir intellectuel, sentiment aussi d’une mécanique nécessaire, s’agrandir à cette complexité, maintenant que cette question de l’image est si décisive, si présente. Mais j’aurai terminé d’ici fin de la semaine.

J’ai prévu d’emporter pour le travail :
 les 3 Pléiade d’Henri Michaux qui m’accompagnent depuis octobre dernier, faire second tour de lecture mais avec carnet posé auprès, juste pour voir (plus quelques bouquins sur HM : le Blanchot de chez Farrago, la somme expatriations de Jean-Pierre Martin, le Bernard Noël — ce sera probablement le travail des heures d’après-midi ;
 7 ou 8 kilos de doc Led Zeppelin, puisque ce sera le programme des matins.

Les livres qui attendent depuis plusieurs semaines, et qu’on va enfin ouvrir, d’abord deux biographies :
 Racine par Georges Forestier (plus Racine lui-même, dans le Pléiade où il apparaît tout neuf via le même Georges Forestier qui le fait revenir à la ponctuation originale) : Racine si secret
 la biographie d’Adorno par Stephan Müller Doohm, traduction Lortholary : j’ai lu Adorno si intensément début des années 80, en particulier la Théorie esthétique traduite par Jimenez, ou Minima Moralia repris en poche chez Payot, que lorsque je le rouvre je reprends des chemins déjà pris, où il m’est difficile de retrouver le choc initial. Alors que je l’ai encore chez Heidegger ou Maldiney, ou bien que le labyrinthe de Walter Benjamin, par effets réfléchissants le propose encore. Cette bio devrait me remettre sur les chemins du penser contre soi-même d’Adorno...

Sur les chemins d’été, j’ai toujours aussi un de mes vieux Pléiade usés, édition qui se prête bien à la trimballe et à l’usage de poche : Saint-John Perse ou Poe, souvent. Là je crois que ce sera Montaigne, pour le sac à dos et les marches à pied.

Penser, pour l’ordinateur, à la seconde batterie, au disque dur auto-alimenté 40 Go pour les sauvegardes, aux chargeurs. A savoir : si j’emporte un des Sennheiser 441 et le convertisseur audio, oui, probablement, ce n’est pas si lourd (pour la nuit, et même si je ne pourrai pas télécharger les enregistrements).


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 11 juillet 2006
merci aux 980 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page